La déclaration pro-marocaine du nouvel homme fort du Mali, Assimi Goita, fait enrager le régime vert-kaki. Les dessous de la visite du MAE algérien à Bamako

Le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a dépêché hier vendredi 28 août à Bamako, son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, pour rencontrer le Président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le Colonel Assimi Goita, annonce l’agence de presse algérienne (APS).

La visite du chef de la diplomatie algérienne est intervenue suite à « l’audience accordée, mardi 25 août, au camp militaire de Kati (15 Km de Bamako), par le président du Comité national pour le salut du peuple, Assimi Goita, à l’Ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri ».

Lors de cette audience, le président du CNSP avait exprimé “sa profonde gratitude à SM le Roi pour la contribution active du Royaume aux efforts consentis en vue d’aboutir au dénouement de la crise ».

Le Colonel Assimi Goita avait rappelé, à ce propos, que l’Ambassadeur de SM le Roi a été le premier diplomate à prendre contact dès le jeudi 20 août avec les nouvelles autorités, saluant « les relations multiséculaires et le partenariat fécond qui lient les deux pays frères ».

À l’évidence, cette première prise de contact entreprise par le Maroc avec le nouvel homme fort du Mali, le Colonel Assimi Goita, et le témoignage de gratitude exprimé par ce dernier au Royaume du Maroc, n’a pas été du goût du président Tebboune, qui tente de faire « les yeux doux » aux nouvelles autorités maliennes.

« Je suis venu à Bamako sur instruction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour écouter d’abord, discuter et échanger les points de vue sur la situation au Mali de manière à ce que le peuple malien puisse vivre dans la paix, la sérénité et la concorde », a allégué le MAE algérien, cité par l’APS.

Connaissant le rôle déstabilisateur d’Alger au Mali, notamment au nord de ce pays sahélien, l’allégation du MAE algérien s’avère infondée. C’est un secret de polichinelle qu’Alger a tissé, via ses services de renseignements, des liens forts avec les groupes terroristes s’activant dans le nord du Mali.

Les services occidentaux sont d’ailleurs unanimes sur l’implication d’Alger dans le financement des groupes jihadistes, notamment « Ensar Eddine » d’Iad Ag Ghali, ou encore « le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans » (GSIM), dirigé par Mokhtar Belmokhtar, et l’antenne de Daech dans la région sahélo-saharienne nommée « État islamique dans le Grand Sahara » (EIGS), dont l’émir n’est autre qu’Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, ancien élément de la soi-disant « armée sahraouie de libération ».