Le Conseil de sécurité des Nations Unies a fermement condamné mercredi la mutinerie au Mali, qui a conduit à l’arrestation par des mutins du président, du Premier ministre et de plusieurs membres du gouvernement de ce pays d’Afrique de l’ouest.
Dans une déclaration à la presse, les Quinze ont exprimé « leur profonde préoccupation face aux récents développements au Mali» et exhorté les mutins « à libérer en toute sécurité et immédiatement tous les responsables détenus et à regagner leurs casernes sans délai ».
Ils ont également souligné « la nécessité urgente de restaurer l’Etat de droit et de progresser vers le retour à l’ordre constitutionnel». Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé à la télévision dans la nuit de mardi à mercredi sa démission et la dissolution du parlement et du gouvernement.
Le Conseil de sécurité a réitéré son ferme soutien aux initiatives et aux efforts de médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali.
Les membres du Conseil ont en outre appelé toutes les parties prenantes maliennes « à faire preuve de retenue et à donner la priorité au dialogue pour résoudre la crise dans leur pays ».
Le Conseil de sécurité devait se réunir en urgence et à huis-clos mercredi après-midi pour examiner la situation au Mali, où une Mission de maintien de la paix des Nations Unies (MINUSMA) est déployée.
Pour sa part, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré mardi soir suivre avec une profonde préoccupation l’évolution de la situation au Mali.
Le chef de l’ONU a fermement condamné l’action des mutins et appelé au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit. Il a exigé la libération immédiate et sans condition du Président Ibrahim Boubacar Keïta et des membres de son cabinet.
António Guterres a exhorté toutes les parties prenantes, en particulier les forces de défense et de sécurité, à faire preuve de la plus grande retenue et à défendre les droits de l’homme et les libertés individuelles de tous les Maliens. Il a réitéré ses appels à une solution négociée et à un règlement pacifique des différends.