MOSCOU. ENTRETIENS DU MAE ALGÉRIEN AVEC SON HOMOLOGUE RUSSE. QUAND L’APS FAIT L’IMPASSE SUR LA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL… MAROCAIN

Une fois n’est pas coutume, l’APS a fait l’impasse sur la question du Sahara occidental dans sa « couverture » de la conférence de presse animée conjointement par le MAE russe Serguei Lavrov et son hôte algérien Sabri Boukadoum, à l’issue de leurs entretiens, hier mercredi 22 juillet à Moscou.

Pourtant, la question du Sahara s’est « invitée » dans les « concertations entre Alger et Moscou sur le règlement politique des conflits dans la région ». Il est impensable que la question du Sahara, sujet principal de la politique étrangère algérienne, soit éludée desdites concertations, encore que ces concertations aient été motivées par l’escalade militaire dangereuse en Libye, aggravée par l’entrée en scène de deux puissances régionales rivales, l’Égypte et la Turquie.

Ce n’est pas un hasard si Sergueï Lavrov a réaffirmé, devant son hôte algérien, « l’importance de résoudre toutes les crises internationales par des moyens pacifiques, conformément à la Charte des Nations unies » et « le respect de la souveraineté et de l’intégrité des États et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États ».

Vous avez bien lu: « résoudre toutes les crises internationales, conformément à la Charte des nations unies » et « le respect de la souveraineté et de l’intégrité des États et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États » (Sergueï Lavrov).

Connaissant l’ingérence flagrante d’Alger dans le dossier du Sahara, le soutien multiforme qu’elle apporte au front séparatiste du polisario, y compris le soutien militaire, la position réaffirmée par « l’allié » russe résonne comme « un rappel à l’ordre » à l’encontre d’Alger, qui n’a jamais lésiné sur aucun moyen pour contrecarrer le Maroc sur son intégrité territoriale.

Comble de l’incohérence, le MAE algérien qui se veut l’avocat du respect de l’intégrité territoriale de la souveraineté des États, le cas échéant celle de la Libye, oublie que son pays piétine cette même position de principe dès lors qu’il s’agit de la question du Sahara marocain.