ACTUALITÉPOLITOSCOPE

Sécurité et stabilité: pourquoi l’Afrique doit suivre l’exemple marocain

Par: Marco BARATTO 

Par: Marco BARATTO

La tenue de la 93e Assemblée générale d’Interpol à Marrakech a permis au Maroc de réaffirmer sa place de leader en matière de sécurité internationale et le discours d’Abdellatif Hammouchi a illustré une vision globale de la lutte contre le crime transnational fondée sur l’anticipation, la coopération et le respect des droits humains.

Le directeur général du pôle DGSN-DGST a souligné que la cybercriminalité, les réseaux terroristes et la criminalité organisée évoluent désormais dans un espace fluidifié où les frontières nationales n’ont plus de pertinence opérationnelle. Dans ce contexte, le Maroc apparaît comme un modèle africain par son approche multidimensionnelle de la sécurité.

 

 

La réforme religieuse marocaine, promouvant un Islam modéré et tolérant, contribue à réduire les risques de radicalisation idéologique; parallèlement, la coopération active avec les services européens et africains permet un partage d’informations en temps réel et une meilleure capacité d’anticipation.

De nombreux pays africains font face à l’instabilité et à la montée de la violence djihadiste, notamment dans le Sahel, où l’effondrement de certaines structures étatiques a permis à des groupes criminels d’imposer des formes alternatives de pouvoir local. Le Maroc, grâce à ses institutions stables et à son expertise confirmée dans le démantèlement de cellules terroristes, est en mesure d’offrir une assistance technique et stratégique à ces pays, favorisant ainsi une montée en compétence régionale.

Cette capacité d’influence positive est renforcée par une politique de formation spécialisée destinée aux cadres sécuritaires africains, permettant la diffusion d’une culture opérationnelle moderne fondée sur la prévention, l’analyse et la coopération internationale.

L’Afrique gagnerait à désigner le Maroc comme centre de référence sécuritaire, en développant des mécanismes continentaux d’échange d’informations et d’alerte précoce; de tels dispositifs permettraient de contrer immédiatement la mobilité des groupes criminels qui exploitent les failles administratives, financières et informatiques des États.

Il est clair que les menaces hybrides d’aujourd’hui ne se combattent pas uniquement avec des moyens militaires ou policiers: elles nécessitent une démarche globale impliquant éducation, diplomatie, contrôle digital et résilience sociale. Le Maroc a su comprendre cette réalité en investissant à la fois dans des outils technologiques avancés et dans une diplomatie préventive forte.

En s’inspirant du modèle marocain, l’Afrique pourrait bâtir un réseau intégré de sécurité continentale, capable de suivre et neutraliser les flux criminels transnationaux. Dans ce cadre, le Maroc n’est pas simplement un partenaire efficace: il est un exemple à suivre. La reconnaissance de son rôle stratégique permettrait de transformer l’approche africaine de la sécurité, passant d’une logique réactive et isolée à une stratégie proactive et collaborative adaptée aux défis du XXIe siècle.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Soyez le premier à lire nos articles en activant les notifications ! Activer Non Merci