Après une longue nuit de pourparlers, les dirigeants européens, réunis à Bruxelles depuis vendredi pour un sommet extraordinaire, vont reprendre lundi après-midi leurs négociations pour essayer de parvenir à un accord sur un plan de relance de l’économie européenne, durement frappée par la crise du coronavirus.
Malgré une journée de discussions intenses dimanche, puis une longue nuit d’échanges, les leaders européens, qui doivent reprendre leurs discussions à 16H00 (14H00 GMT), peinent à s’entendre sur les modalités de ce plan de relance à cause de profondes divergences.
« Au quatrième jour du Sommet, le président du Conseil a mis un terme à la plénière à 06H00 (04H00 GMT). Les Vingt-sept se retrouveront plus tard dans le journée », a écrit sur Twitter le porte-parole du président du Conseil européen, Charles Michel.
La nuit a permis à certaines délégations, de se réunir, ainsi qu’à M. Michel de mener de nouvelles réunions en tête-à-tête, avant une courte plénière de quelques minutes.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de Vingt-sept de l’UE ne parviennent toujours pas à trouver un compromis sur le plan de relance massif de 750 milliards d’euros proposé par la Commission européenne, en raison notamment de l’inflexibilité des pays dits « frugaux » à savoir le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas et la Suède.
Ces quatre pays s’opposent à l’idée de recourir à des subventions pour venir en aide aux pays, régions et secteurs les plus touchés par la crise du coronavirus.
Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, se montre particulièrement intransigeant sur ce principe. Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a, de même, communiqué en milieu de la nuit sur Twitter qu’il coordonnait sa position avec ses homologues danois, néerlandais et suédois.
La proposition de la Commission européenne pour le plan de relance économique de l’UE post-Covid est basée sur des subventions à hauteur de 500 milliards d’euros, outre 250 millions de prêts.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, doit d’ici cet après-midi présenter un nouveau projet de compromis aux Vingt-sept pour sortir de l’impasse sur ce plan de relance, au moment où l’UE est plongée dans une récession historique.