Lors du Conseil des ministres, réuni hier lundi 6 juillet au Palais Royal de Rabat, le Roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d’État-Major Général des Forces Armées Royales, a approuvé trois projet de loi et un projet de décret relatifs au domaine militaire.
Passons sur le premier projet de loi portant sur la cybersécurité, visant à immuniser les systèmes d’information des infrastructures publiques d’importance vitale; le projet de loi portant amendement de la loi relative à l’armée de réserve des FAR et qui a pour objet d’intégrer parmi les officiers de réserve, les cadres des Établissements et entreprises ayant reçu une formation initiale au sein d’un établissement relevant des FAR; ou encore le projet de décret portant sur la réorganisation de l’École Royale de l’Air qui a pour objet de permettre aux compagnies nationales de transport aérien de bénéficier de l’expertise des Forces Armées Royales en matière de formation aéronautique, en permettant aux Écoles Royales de l’air de former des pilotes de ligne des compagnies nationales, notamment ceux de la Royal Air Maroc (RAM).
Le troisième et néanmoins très important projet de loi soumis à la haute approbation du Roi, ne saurait passer inaperçu. Ce projet de loi approuvé par la plus haute autorité du royaume vise à encadrer (sic) « les activités de FABRICATION, DE COMMERCE, D’IMPORTATION ET D’EXPORTATION, DE TRANSPORT ET DE TRANSIT DE CES MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS, à travers la mise en place d’un système d’autorisation pour la pratique de ces activités et un dispositif de traçabilité et de contrôle des documents en vérifiant d’une manière immédiate les titulaires des autorisations dans ce domaine ».
Vous avez bien lu: « FABRICATION DE MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS MILITAIRES ».
Le Royaume qui a déjà réussi à créer, in situ, un embryon d’industrie militaire, via des joint-ventures avec de grands fabricants d’armes, à leur tête les États-Unis et la Grande-Bretagne, va désormais commencer à exporter des matériels et des équipements militaires.
Le feu royal donné à l’exportation d’armement « made in Morocco » atteste de l’entrée de facto du Royaume dans le sélect club des fabricants et exportateurs d’armes.
Une nouvelle niche à très forte valeur ajoutée pour l’industrie et le commerce extérieur marocains, mais aussi et surtout pour les Forces Armées Royales. Au-delà de l’impact positif sur l’allègement du coût exorbitant induit par l’achat d’armement, cette initiative phare va certainement permettre aux Forces Armées Royales d’acquérir la technologie et l’expertise requise en la matière et pouvoir s’assurer l’auto-suffisance en armement.