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Le Maroc à l’UNESCO : Une journée haute en couleurs, en rythmes et en saveurs (Correspondance)

Paris: Zakia Laaroussi

À Paris, au sein des salles empreintes de mémoire et d’âme de l’UNESCO, le Maroc a rayonné à l’occasion de la Semaine Culturelle Africaine, érigeant haut son étendard en symbole d’une richesse singulière, d’une présence distinguée et d’un message culturel vibrant d’authenticité et d’ouverture. Pendant trois jours, les couleurs du Royaume ont doucement envahi les espaces de l’organisation onusienne, voyageant du costume traditionnel aux arts culinaires, des notes du chant andalou aux touches inspirées du pinceau d’un artiste marocain de la diaspora, qui peignait la patrie à distance, avec les teintes du souvenir et de la fierté.

 

 

Djellaba, blouza oujdie, caftan, niqab saharien… autant de pièces venues proclamer, dans un langage muet mais éloquent : « Voici le Maroc, fragment d’Afrique, mais aussi univers autonome dans l’art de vivre et l’affirmation de l’identité. »

Lorsque le patrimoine se déploie ainsi, du caftan à la poterie, du XVe siècle au vêtement contemporain, le passé s’anime et devient spectacle. Il ne s’agit pas seulement d’une esthétique visuelle, mais d’une narration vivante : celle de la main de l’aïeul qui façonnait l’argile, et de l’imaginaire de la descendante qui, aujourd’hui, réinvente le modèle dans un écrin moderne. Chaque détail rappelle les racines et les rameaux d’une même histoire, offrant un sentiment d’unité à travers la diversité, et un charme profond qui ne s’oublie pas.

 

 

Ce moment de grâce n’est nullement le fruit du hasard : il est le résultat d’un travail diplomatique acharné et soigneusement orchestré. À l’origine de ce rayonnement, Son Excellence Monsieur Samir Addaher, Ambassadeur et délégué permanent du Maroc auprès de l’UNESCO, fin connaisseur du langage universel de la culture, et artisan d’une diplomatie intelligente, qui transforme chaque manifestation internationale en vitrine de l’identité marocaine, dans toute sa profondeur.

Dans une allocution touchante prononcée en anglais, le diplomate a affirmé avec conviction que « le Maroc ne se contente pas de partager son patrimoine : il porte un message continental et une vision de l’unité africaine fondée sur la culture ». Il n’était pas seul dans cet engagement : il était entouré d’une équipe de délégués dynamiques de la Mission marocaine, hommes et femmes convaincus que la culture est le visage le plus noble de la diplomatie, et qui ont œuvré, avec discrétion mais efficacité, à concrétiser cette conviction.

La gastronomie marocaine n’était pas en reste : elle s’est affirmée comme l’une des grandes vedettes de l’événement. Le tajine aux pruneaux, aux saveurs multiples, et le couscous bombé aux sept légumes ont transporté les visiteurs dans un voyage sensoriel au cœur du foyer marocain.

Aux murs, les œuvres du peintre marocain expatrié, M. Noureddine Samak, ont apporté à Paris la chaleur des couleurs du Maroc, le parfum de l’enfance, et la nostalgie du retour au pays.

L’UNESCO, pour trois jours, a porté les habits du Maroc. Et c’est comme si les murs eux-mêmes proclamaient : «Levez la tête… et soyez fiers de votre pays.» Ce fut une véritable célébration de la splendeur du Maroc et de sa profondeur africaine, un hommage planétaire à un pays qui ne se contente pas d’être présent, mais qui imprime son empreinte, bâtit des passerelles et affirme, haut et fort, sa place de fierté pour chaque Africain qui chérit ses identités plurielles.

Ce qui confère à la participation marocaine son caractère exceptionnel, c’est cette capacité à conjuguer fierté des singularités et ouverture à l’autre africain, dans une harmonie qui ne divise pas, mais enrichit. À travers une présence active lors de cette semaine culturelle, le Maroc a transmis un message limpide : la culture peut être vecteur de solidarité entre les peuples, au-delà des clivages politiques et des identités étriquées.

Le Royaume a porté à l’UNESCO son patrimoine, son histoire, ses arts et le talent de ses fils et filles, d’ici et d’ailleurs, les offrant au monde dans une langue noble et éloquente.

Et si la culture est bien le miroir des peuples, ce qui fut présenté durant cette semaine fut le reflet d’un Maroc rayonnant, vibrant de vie, et fier de ses valeurs et de son humanité.

 

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