
Le Pakistan a lancé ce samedi 10 mai une riposte contre l’Inde après que New Delhi eut visé dans la nuit des bases aériennes pakistanaises, dont une aux portes d’Islamabad.
Des journalistes de l’AFP ont entendu samedi matin des explosions retentir dans la ville de Srinagar, dans la partie indienne du Cachemire que se disputent les deux pays.
🇵🇰🔥🇮🇳Très tôt samedi, le Pakistan a lancé sa riposte baptisée Opération Mur Incassable contre l’Inde, frappant 36 sites stratégiques, piratant 2 500 caméras et menant des cyberattaques majeures. Petit rappel : dans la nuit du 6 au 7 mai, lors de l’Opération Sindoor, le Pakistan… pic.twitter.com/EzYqeK7wcY
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L’armée indienne a confirmé avoir été de nouveau attaquée par Islamabad, notamment par des drones, en plusieurs points le long de sa frontière occidentale. Elle a dénoncé « l’escalade évidente du Pakistan« .
Images de l’Inde, pays attaqué par le Pakistan lors d’une opération militaire de représailles à grande échelle , l’opération Bordure protectrice . pic.twitter.com/tmlS2sZnyR
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Avant l’aube samedi, deux explosions avaient retenti à Islamabad et à Rawalpindi, ville toute proche où se trouvent l’état-major et les services du renseignement.
🇵🇰🔥🇮🇳Dans la nuit du 9 au 10 mai, l’Inde a lancé une attaque majeure contre le Pakistan, frappant avec des missiles trois bases aériennes pakistanaises : Nour Khan, Mourid et Chorkot, dont une aux portes d’Islamabad. Cette offensive, confirmée par l’armée pakistanaise, marque… pic.twitter.com/2799mj2eWY
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Le porte-parole de l’armée pakistanaise est alors apparu à la télévision d’Etat pour annoncer que « l’Inde a(avait) attaqué avec des missiles (…) les bases de Nour Khan, Mourid et Chorkot ont été visées« .
Missiles et drones
Mercredi, l’Inde avait frappé le territoire pakistanais, en représailles à un attentat commis le 22 avril dans le Cachemire indien. Cette attaque qui a tué 26 civils n’a pas été revendiquée mais New Delhi accuse Islamabad malgré ses dénégations.
Depuis, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent alors que les deux rivaux depuis leur douloureuse partition en 1947, ignorent tout les appels à l’apaisement.
De son côté, le G7 a mis en garde dans un communiqué contre « la poursuite de l’escalade militaire (qui) constitue une menace sérieuse pour la stabilité régionale« .
Le groupe a exhorté les deux adversaires « à entreprendre un dialogue direct en vue d’une issue pacifique« .
Face à cette escalade, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a aussitôt appelé le chef de l’armée pakistanaise Asim Mounir.
Il « a continué d’exhorter les deux parties à trouver des moyens d’arriver à une désescalade et a proposé l’assistance des États-Unis pour entamer des discussions constructives afin d’éviter de futurs conflits« , selon un communiqué du département d’Etat.
Après la visite de la diplomatie iranienne à Islamabad et New Delhi, le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al-Jubeir a également tenté une médiation en se rendant ces derniers jours dans les deux pays.
Aéroports fermés
New Delhi avait affirmé ces derniers jours avoir été la cible d’une vague d’attaques de drones pakistanais au Cachemire et au Penjab, Etat frontalier dans le nord-ouest.
Ce que disent les deux camps est impossible à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.
L’Inde a fermé 24 aéroports et les médias locaux affirment que le trafic aérien sera suspendu jusqu’à la semaine prochaine.
Le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) s’est inquiété de « la rhétorique belliqueuse, l’agitation intérieure et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère« .
Des deux côtés de la frontière, des habitants enterrent leurs morts et tentent de reprendre le cours de leur vie sous la menace des bombardements.
« Ce matin je suis venu au marché pour trouver un peu de travail mais tout est fermé« , déplore auprès de l’AFP Mohammed Lateef Bhat, un habitant d’Uri, au Cachemire indien.
« Je vais rentrer les mains vides »
« Nos vies ne valent rien, à tout moment, des familles entières peuvent disparaître« , s’inquiète Nassir Ahmed Khan, 50 ans, depuis son village proche de la « Ligne de contrôle« . « Nos enfants ne peuvent pas dormir et on ne peut pas partager un repas tranquillement« .
Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école des deux côtés de la frontière.
La confrontation se fait aussi sur l’information.
L’Inde a ordonné au réseau social X de bloquer plus de 8 000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau d’Elon Musk a dit s’y être conformé à contrecœur, dénonçant une « censure« .
New Delhi avait déjà exigé l’interdiction de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou de médias pakistanais.
AFP