ACTUALITÉPOLITOSCOPE

Colombie: La pression monte sur le gouvernement Petro pour désavouer la milice terroriste du « polisario »

Les récentes révélations explosives du « Washington Post » et de groupes de réflexion américains (Fondation pour la Défense des Démocrates –FDD– et Hudson Institute) sur les liens entre le « polisario » et le terrorisme international n’ont pas laissé les milieux politiques et médiatiques colombiens indifférents.

Ainsi, la sénatrice Paola Holguín, journaliste et membre influent du Parti « Centre Démocratique » (adversaire farouche du processus de paix avec la guérilla des FARC), a republié sur son compte « X » le rapport détaillé de l’Institut Hudson paru le 18 avril, tout en appelant le gouvernement de Gustavo Petro à « rompre les liens avec le «polisario» face aux preuves de sa nature terroriste ». Un appel qui a trouvé un large écho auprès de l’opinion publique colombienne, comme l’atteste ce chiffre éloquent: 17,9 mille de vues.

 

 

Idem pour German Blanco, membre du Parti conservateur colombien (Partido Conservador Colombiano), troisième formation politique représentée au Sénat et cinquième à la Chambre des représentants de Colombie. Sur son compte « X », M. Blanco, ancien président de la Chambre des représentants, a republié le rapport de l’Institut Hudson recommandant à l’Administration Trump de blacklister le « polisario » comme « organisation terroriste étrangère qui menace la sécurité régionale et internationale ».

 

 

Par la même occasion, M. Blanco exhorte le président Gustavo Petro à désavouer l’entité terroriste séparatiste à la solde d’Alger. « La reconnaissance du Front Polisario est non seulement incompréhensible mais aussi arbitraire et ignore les revendications universelles légitimes », écrit-il, estimant que Bogota « a de bonnes raisons de soutenir le Royaume du Maroc et défendre sa relation légitime avec notre Etat, en respectant les organisations internationales et leurs déclarations comme dans le cas de l’ONU ».

Le média colombien « primicia diario » se fait l’écho des cris d’alerte américains

« Terrorisme camouflé: la face cachée du front polisario révélée à Washington », a dégainé quant à lui le journal colombien « primicia diario » dans son édition du 21 avril. « Des médias influents comme le Washington Post aux groupes de réflexion spécialisés comme la Fondation pour la défense des démocraties (FDD) et le Hudson Institute, tous s’accordent à désigner le groupe séparatiste financé par l’Algérie, le Polisario, comme un acteur déstabilisateur lié au terrorisme international. Les appels à son inscription sur la liste noire des organisations terroristes se multiplient dans la capitale américaine », rapporte-t-t-il.

Citant le rapport de l’Institut Hudson, le média colombien souligne que ces cris d’alerte américains retracent les origines du groupe dans les années 1970, démystifiant son image de «mouvement d’autodétermination» et le décrivant comme une milice déstabilisatrice alignée sur les intérêts de certains pays étrangers. Il est accusé de trafic d’armes, d’endoctrinement de jeunes et de violations systématiques du cessez-le-feu de 1991 signé sous les auspices des Nations Unies ». « Le Polisario détourne l’aide humanitaire pour financer son appareil militaire, coopère avec des milices telles que le Hezbollah et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et reçoit des drones du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran, tout cela avec l’approbation de l’Algérie. En outre, elle est impliquée dans le trafic d’armes à destination des insurgés djihadistes opérant en Afrique, notamment au Sahel, menaçant directement les forces américaines déployées dans la région », relève le média basé à Bogota.

« Plus inquiétant encore est le lien du Polisario avec les réseaux terroristes djihadistes transnationaux. Des personnalités comme Adnan Abou al-Walid al-Sahraoui, ancien chef de Daesh (EI) et ancien membre du Polisario, mettent en évidence la porosité qui existe entre séparatisme et extrémisme violent. Par conséquent, le recours par l’Iran à des acteurs hybrides – des milices politiques dotées de capacités militaires – constitue un défi important pour la sécurité internationale », relaie la publication colombienne.

Autant de preuves pour que le gouvernement Petro corrige la bourde historique et se remettre du bon côté de l’histoire.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Soyez le premier à lire nos articles en activant les notifications ! Activer Non Merci