La riposte du Maroc à la pandémie de la COVID-19 est guidée par une Vision Royale reposant sur les piliers de l’anticipation, de la proactivité, et de la primauté de la santé des citoyens, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Dans un discours adressé mercredi à la conférence ministérielle sur la réponse digitale à la Covid 19, M. Bourita a ajouté que cette Vision Royale est mise en œuvre à travers une approche associant l’ensemble des départements ministériels et l’ensemble des segments de la société, notant que cette approche fut couronnée de succès dans la maîtrise de la situation épidémiologique.
Le ministre a en outre relevé que la transformation digitale en cours au Maroc fut cruciale au succès de cette stratégie, puisque le Royaume a rapidement déployé son infrastructure digitale pour relever le défi de la diffusion de messages de santé publique exacts, opportuns et cohérents ce qui a amené 99.5% de la population marocaine à adopter, de façon massive, les mesures de prévention.
Il a aussi indiqué que l’infodémie fut freinée dès ses débuts, grâce à une lutte efficace contre la désinformation, tout en protégeant les droits garantis par la Constitution, faisant savoir que la police nationale a mis en place une unité spécifiquement dédiée à la surveillance et l’investigation des cas de désinformation en ligne, tandis que des enquêtes judiciaires ont été lancées pour 100 affaires de désinformation.
Le ministre a également relevé que les services publics essentiels ont été largement préservés, citant l’éducation, à travers les plateformes digitales et les cours en ligne et le secteur de la justice, grâce à la tenue de procès en visioconférence dans le plein respect des normes nationales et internationales de justice, ainsi que la santé, grâce à l’usage intensif de la télémédecine.
Dans les institutions publiques et dans le secteur privé, un effort majeur de digitalisation a été entrepris afin de garantir la continuité du service à travers le télétravail, a-t-il poursuivi, estimant par ailleurs que cette pandémie, qui a ravagé les sociétés, les systèmes de santé, et les économies, est un véritable test de la capacité du multilatéralisme à innover et sortir des sentiers battus dans la recherche de solutions aux questions posées par la COVID-19.
Fondamentalement, la pandémie de la COVID-19 a imposé aux Etats trois défis interdépendants en freinant la transmission y compris à travers le confinement et d’autres mesures de distanciation sociale, a dit le ministre, ajoutant qu’il s’agit aussi de la mise à niveau de leurs systèmes de santé pour faire face à un afflux rapide de patients de la COVID-19, tout en maintenant une capacité adéquate pour gérer les autres maladies ; ainsi que de la préservation des services essentiels à leurs populations, y compris l’éducation, l’assainissement, l’énergie, la justice, et les services de police.
Les outils numériques furent cruciaux à la gestion de cet éventail de défis, démontrant l’importance d’accélérer la transformation numérique pour la préparation et la riposte aux urgences, a-t-il soutenu, estimant que l’infodémie qui s’est propagée comme une traînée de poudre dans le cyberespace fut une menace aussi grave que la maladie elle-même à la riposte à la pandémie.
Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine, et des Marocains Résidant à l’Etranger a donné une déclaration à la Conférence ministérielle sur la Réponse digitale à la COVID-19 organisée par l’Estonie et Singapour dans l’objectif d’explorer les voies du renforcement de la résilience des sociétés à travers l’utilisation de technologies digitales innovantes et flexibles.
Cette Conférence a été organisée par l’Estonie et Singapour en tant que co-Présidents du Groupe des Amis sur la Gouvernance électronique et la cybersécurité, dont fait partie le Maroc. Ce Groupe a pour objectif de sensibiliser les Etats, partager les meilleures pratiques, et promouvoir le renforcement des capacités sur la gouvernance électronique et la cybersécurité.
La Conférence ministérielle a connu la participation de quarante-sept Etats.