M. Bourita préside la première réunion ministérielle du CPS-UA sur l’Intelligence artificielle. Les enjeux d’une initiative pionnière et à fortes retombées technologiques pour l’Afrique

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, présidera, jeudi par visioconférence, une réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS-UA) sur “L’intelligence artificielle et son impact sur la paix, la sécurité et la gouvernance en Afrique”.

Cette réunion, la première de son genre au niveau ministériel, est l’une des initiatives phares de la Présidence marocaine du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour le mois de mars 2025. Elle doti rassembler les ministres des Affaires étrangères des 15 pays membres du CPS, ainsi que des experts et des représentants d’institutions spécialisées . Objectif: examiner les opportunités et défis liés à l’intelligence artificielle et son impact sur la paix, la sécurité et la gouvernance en Afrique.

Le Maroc, leader de l’IA en Afrique 

Le Maroc a participé activement à l’élaboration de la première résolution onusienne sur l’IA, intitulée «Saisir les opportunités de systèmes d’intelligence artificielle sûrs, sécurisés et fiables pour le développement». Ce texte, coparrainé initialement par le Maroc et les États-Unis, a été adopté par 123 États membres des Nations unies le 21 mars 2024. Cet engagement témoigne de l’intérêt crucial accordé par le Maroc à l’intelligence artificielle.

Du 3 au 5 juin 2024, le Maroc a organisé à Rabat la première édition du Forum de haut niveau sur l’intelligence artificielle en Afrique, sous le thème: «L’Intelligence Artificielle comme un levier de développement en Afrique». Initié en partenariat avec l’UNESCO, ce forum a réuni des représentants de plus de 30 pays, dont une quinzaine de pays africains, illustrant ainsi l’engagement marocain à promouvoir des solutions innovantes pour le développement du continent.

Fin septembre 2024, le Maroc a dévoilé sa stratégie « Digital Morocco 2030 », un plan ambitieux visant à faire du Royaume un hub numérique en Afrique. Avec un budget d’1 milliard d’euros, cette feuille de route repose la création de 240 000 emplois, la digitalisation des services publics, le soutien aux startups et le déploiement de la 5G.

Des initiatives telles que « Startup Maroc » et divers programmes gouvernementaux apportent déjà leur soutien aux jeunes entreprises innovantes. Des hubs technologiques, comme Casablanca Technopark et Rabat Technopolis, fournissent un environnement favorable au développement de projets en matière d’IA.

Grâce à des initiatives telles que le centre international d’intelligence artificielle « AI Movement » basé à l’Université Mohammed VI Polytechnique, le Maroc joue un rôle de pionnier dans la recherche et le développement en IA au niveau continental. Ce centre, premier du genre en Afrique, est pionnier dans la recherche et le partage des expériences marocaines avec les pays frères du continent.

Le Maroc a également lancé plusieurs projets phares dans le domaine de l’IA, notamment dans le cadre de villes intelligentes (smart cities). Par exemple, des initiatives sont en cours pour utiliser l’IA dans la gestion des ressources urbaines et la mobilité intelligente.

Une expertise pionnière que le Maroc veut mettre au service des pays africains frères pour les aider à gagner du temps, réduire les coûts et optimiser les ressources humaines et énergétiques, contribuant ainsi à la paix et à la sécurité en Afrique.