L’ancien président philippin Rodrigo Duterte a été arrêté par la police à l’aéroport international de Manille mardi en vertu d’un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité présumé.
Rodrigo Duterte a été arrêté à son arrivée de Hong Kong et la police l’a placé en détention sur ordre de la CPI, qui enquête sur les meurtres massifs perpétrés dans le cadre de la répression meurtrière menée par l’ancien président contre les drogues illégales.
A FALLEN TYRANT TAKES HIS LAST FLIGHT: The irony is cruel yet righteous.
Under the dim glow of the airport tarmac, Rodrigo Duterte, once the untouchable strongman, now a prisoner of justice, boards a plane bound for The Hague. His hands, so used to pointing in command, are now… pic.twitter.com/pKwIIO8PTV
— The King (@arthur_vee) March 11, 2025
« Dès son arrivée, le procureur général a notifié à la CPI un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien président pour crime contre l’humanité », déclare le gouvernement dans un communiqué. « Il est maintenant sous la garde des autorités ».
Selon des sources concordantes, l’ancien dictateur philippin est arrivé aujourd’hui à La Haya, siège de la CPI, en provenance de Manille (voir vidéo ci-dessous).
#MSNews | In a video shared by Sen. Bong Go, former president Rodrigo Duterte is seen eating lunch in the chartered plane taking him to The Hague.
For more info, visit: https://t.co/tMZwFVXzKI pic.twitter.com/BgjQnT9PQ0
— Manila Standard (@mnlstandardph) March 12, 2025
Un « événement historique », selon Human Rights Watch
«L’arrestation et le transfert de l’ancien président Duterte à La Haye constituent une victoire attendue depuis longtemps contre l’impunité, qui pourrait rapprocher les victimes et leurs familles de la justice », a déclaré Bryony Lau, directrice adjointe pour l’Asie à Human Rights Watch. «Cet événement historique envoie un message clair aux auteurs de violations des droits humains du monde entier : un jour, ils pourraient être amenés à rendre des comptes».
Le mandat d’arrêt contre Duterte contient des allégations d’exécutions extrajudiciaires pendant ses années en tant que maire de Davao City et de la brutale « guerre contre la drogue » à l’échelle nationale après son accession à la présidence en 2016.
Selon les statistiques officielles de la police, plus de 6 000 Philippins ont été tués dans la « guerre contre la drogue », principalement des personnes défavorisées vivant en zone urbaine. Aux Philippines, les groupes de défense des droits humains affirment que ce chiffre dépasse 30 000 personnes. Se nombreux enfants figurent parmi les victimes ou ont subi les conséquences néfastes de la campagne antidrogue de Duterte.