Par: Abdeddine Hamrouch
D’importantes sommes ont été investies dans la corniche de Mohammedia (centre), afin de la transformer en une destination prisée des estivants durant l’été, une attraction commerciale pour les habitués des cafés ouverts sur la mer en toutes saisons, et un espace dédié à la pratique sportive en tout temps.
Les infrastructures réalisées, telles qu’elles apparaissent sur le terrain, se distinguent par leur élégance, notamment en ce qui concerne les matériaux utilisés pour la construction des installations. Cependant, leur inadéquation avec la nature maritime de l’espace les a rendues vulnérables à la détérioration, à l’instar des passerelles en bois recouvertes de sable ou rongées par l’humidité et l’eau, ainsi que des poubelles dont certaines parties ont été corrodées par la rouille. De plus, le manque de soin apporté au pavage des sols (le long de la route côtière) a entraîné le début de la désagrégation des graviers utilisés pour le dallage. Quant aux plantations, censées apporter une touche de beauté environnementale, elles ont dépéri faute d’arrosage régulier.
En conséquence, la corniche, qui semblait bénéficier d’un aménagement urbain avancé (comme si elle provenait de Suède ou d’Autriche), est désormais en proie à la dégradation et à la ruine. Était-il nécessaire de dépenser tant d’argent pour un tel espace maritime ? N’aurait-il pas été plus judicieux d’utiliser d’autres matériaux capables de résister à l’humidité et aux dégradations causées par les vagabonds et les sans-abri ? N’aurait-il pas été opportun de prévoir des gardiens pour veiller à la protection de ces installations (telles que celles du Croissant-Rouge, de la protection civile, etc.) ?
La corniche, ainsi que le parc, ont souffert d’une négligence considérable, conduisant à leur délabrement et à leur disparition progressive. Ainsi, Mohammedia en vient à détruire ce qu’elle a construit, par le fait de certains de ses responsables, mais aussi de certains de ses habitants. Les photos de la corniche, prises en ce huitième jour du mois de Ramadan, témoignent de la réalité de la situation !