
Le fondateur et chef historique du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, en prison depuis vingt-six ans en Turquie, a annoncé jeudi la dissolution du mouvement armé et l’a appelé à déposer les armes.
« Tous les groupes doivent déposer les armes et le PKK doit se dissoudre », a ordonné M. Öcalan depuis sa prison au large d’Istanbul.
Son appel, s’il est entendu par les combattants du PKK, ouvre la porte à la fin d’un conflit qui ravage le sud-est de la Turquie depuis quatre décennies et qui aura également des implications importantes pour l’ensemble de la région, en particulier la Syrie et l’Irak voisins.
Qu’est-ce que le PKK?
Le Parti des travailleurs du Kurdistan ou PKK est une organisation politique kurde militante et un mouvement armé de guérilla qui opérait historiquement dans tout le Kurdistan, mais est maintenant principalement basé dans les régions montagneuses à majorité kurde du sud-est de la Turquie et du nord de l’Irak. Depuis 1984, le PKK est impliqué dans la guerre asymétrique du conflit turco-kurde (avec plusieurs cessez-le-feu entre 1993 et 2013-2015). Bien que le PKK ait initialement cherché à créer un État kurde indépendant, son programme officiel a évolué dans les années 1990, réclamant autonomie et une augmentation des droits politiques et culturels des Kurdes en Turquie.
Le PKK est désigné comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis, l’Union européenne, et certains autres pays.





