La Ligue algérienne de défense des Droits de l’Homme (LADDH) a annoncé, hier dimanche 22 janvier 2023, avoir été dissoute à son insu par les autorités lors d’un procès tenu en son absence. Aujourd’hui lundi 23 janvier, c’est le Centre de documentation et d’information en droits de l’Homme, antenne de la LADDH, qui a été mis sous scellé, annonce la même ONG, qui dénonce un acharnement continu de la part de la junte au pouvoir.
« Comme pour d’autres organisations, la question de la conformité avec la loi sur les associations a toujours fait l’objet de blocage et d’instrumentalisation de la part des pouvoirs publics », affirme la LADDH, relevant que la décision de sa dissolution faisait suite à une requête du ministère de l’Intérieur auprès du tribunal administratif d’Alger le 4 mai.
La mise à mort de la principale ONG de défense des droits de l’homme ne semble pas inquiéter le parlement européen, qui préfère regarder vers le Maroc, dont les progrès en matière des libertés et des droits de l’homme est pourtant sans commune mesure avec la situation en Algérie. Arrestations abusives, détentions arbitraires, répression systématique et mise sous torture des meneurs du « Hirak » algérien ne semble pas inquiéter les très respectables députés européens, encore moins les preux chevaliers du droit-de-l’hommisme (Amnesty, HRW, etc).