Le front séparatiste à la botte du régime vert-kaki s’ennuie à mort. Normal, cela fait 1 année et des poussières qu’il est privé du faste des hôtels genevois et des séances de selfies auxquelles il avait droit lors des pourparlers quadripartites (Maroc, Algérie, Mauritanie, polisario) initiées par Horst Köhler, qui a démissionné le 22 mai 2019 de son poste d’Envoyé personnel du SG de l’ONU, pour « raisons de santé » (sic).
Un départ qui dénote un aveu d’échec puisque lesdits pourparlers initiés par l’ancien président allemand n’ont abouti à rien, sinon à des séances de photos prises par les « négociateurs » polisariens et reprises largement par la machine de propagande algéro-séparatiste pour les besoins de consommation médiatique interne.
Pourquoi le polisario déplore-t-il aujourd’hui le blocage du processus de dialogue dès lors qu’il n’a rien à mettre sur la table? Que la décision demeure entre les mains d’Alger qui continue de tirer les ficelles de ce conflit factice plus que quarantenaire pour une raison autre que celle, hypocritement claironnée sur tous les toits, soit le prétendu « droit du peuple sahraoui à l’autodétermination »!!
Il n’échappe à personne qu’à travers l’entretien de ce conflit, Alger cherche un débouché sur l’Atlantique. Il n’échappe à personne non plus que le polisario sert d’instrument à cette fin hégémonique.
Le message que vient d’adresser le chefaillon du front séparatiste, Brahim Ghali, au SG de l’ONU, Antonio Guterres, prêche le faux pour avoir le vrai. Il prend prétexte de la mise à l’arrêt du processus de Genève, en raison de la non-désignation d’un successeur de Horst Köhler, pour tirer à nouveau les couvertures médiatiques vers lui. Et pour donner du retentissement à ce message, il a eu recours à la menace du retour à la « guerre »!!
Si cette menace n’est pas nouvelle -autant en emporte le vent!-, elle interpelle cette fois par son timing. Curieuse coïncidence: elle intervient alors que le régime algérien, sonné par un rapport américain sur la suprématie militaire des Forces armées royales à l’échelle nord-africaine, multiplie les gesticulations autour de prétendus « rapports de force » avec le Maroc!
Le régime voisin sait parfaitement à qui il a affaire. Se rendant peut-être compte du ridicule de son escalade militaire verbeuse, il se rabat aujourd’hui sur le polisario qui continue de s’aventurer dangereusement du côté de la zone tampon, en violation de l’accord militaire signé en novembre 1991, sous l’égide des Nations unies.
Parlons clair, parlons vrai: les Forces armées royales qui se sont retirées de la zone tampon dans un geste de bonne foi et dans le seul souci de préserver l’accord de cessez-le-feu, peuvent y revenir à tout moment pour déloger la meute de séparatistes. La zone tampon est marocaine et ne peut en aucun cas être considérée comme « un territoire libéré », comme le polisario tente misérablement de le faire croire.
L’ONU ne peut se contenter de « comptabiliser » les violations commises à l’autre bout du dispositif de défense marocain. Elle est appelée à prendre ses pleines responsabilités pour faire respecter l’accord de cessez-le-feu.
Autrement…