Le pouvoir de Bachar al-Assad s’est effondré dimanche en Syrie face à l’offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux, qui a mis fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad. Dans le centre de Damas, la capitale dont les rebelles ont annoncé la « libération », plusieurs dizaines de personnes ont renversé et piétiné une statue du père de Bachar al-Assad, Hafez, qui a dirigé la Syrie depuis 1971 jusqu’à sa mort en 2000, selon des images de l’AFP.
La chute de « l’Etat de barbarie »
Et les réactions politiques à cette annonce ne se sont pas fait attendre, alors que le sort de Bachar al-Assad est encore incertain. Emmanuel Macron a pour sa part salué sur X la chute de « l’État de barbarie ».
L’État de barbarie est tombé. Enfin.
Je rends hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience. Dans ce moment d’incertitude, je forme pour lui des vœux de paix, de liberté et d’unité.
La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 8, 2024
« L’État de barbarie est tombé. Enfin. Je rends hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience. Dans ce moment d’incertitude, je forme pour lui des vœux de paix, de liberté et d’unité. La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient », a écrit le président de la République.
« Bonne nouvelle »
Outre-Rhin, le chancelier allemand Olaf Scholz a pour sa part qualifié de « bonne nouvelle » la chute du régime de Bachar al-Assad, tout en appelant à la protection de tous les groupes religieux et minorités du pays et à une solution « politique ».
Das Ende der Assad-Herrschaft über Syrien ist eine gute Nachricht. Jetzt kommt es darauf an, dass in Syrien schnell Recht und Ordnung wieder hergestellt werden. Alle Religionsgemeinschaften, alle Minderheiten müssen jetzt und in Zukunft Schutz genießen.
— Bundeskanzler Olaf Scholz (@Bundeskanzler) December 8, 2024
« Bachar al-Assad a opprimé son propre peuple de manière brutale, il a d’innombrables vies sur la conscience et a poussé de nombreuses personnes à fuir la Syrie, dont beaucoup sont arrivées en Allemagne », a réagi le chef du gouvernement allemand dans un communiqué.
Une chute « positive » et « attendue depuis longtemps », selon l’UE
La cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, a jugé sur X que la « fin de la dictature de Bachar al-Assad était positive et attendue depuis longtemps ».
The end of Assad’s dictatorship is a positive and long-awaited development. It also shows the weakness of Assad’s backers, Russia and Iran.
Our priority is to ensure security in the region. I will work with all the constructive partners, in Syria and in the region.
— Kaja Kallas (@kajakallas) December 8, 2024
Al Assad a « démissionné », d’après el Kremlin
Allié historique de bachar al-Assad, le Kremlin a affirmé que ce dernier avait « démissionné de son poste » et quitté la Syrie. « Suite aux négociations entre Bachar al-Assad avec un certain nombre de participants au conflit armé sur le territoire de la Syrie, il a décidé de démissionner de son poste présidentiel et a quitté le pays en donnant l’instruction de procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
AFP