Le bureau exécutif de l’Union des Petites Entreprises de Presse (UPEP) a tenu, lundi 2 décembre 2024 à Rabat, une réunion extraordinaire consacrée à l’examen des voies de recours légales disponibles pour contester le décret ministériel controversé et l’arrêté ministériel conjoint fixant les plafonds de soutien à la presse, qui ont exclu les petites entreprises de presse des subventions destinées à ce secteur vital.
Selon un communiqué, dont une copie nous est parvenue à lecollimateur.ma, le bureau exécutif de l’UPEP a également étudié la première action de plaidoyer en faveur de l’équité, qui sera soumise au Médiateur du Royaume via une lettre officielle qui lui sera transmise ce mardi 3 décembre 2024. Les membres du bureau ont unanimement convenu de recourir aux procédures légales pour faire valoir leurs droits.
Dans ce contexte, le bureau exécutif a réitéré son rejet catégorique de cette décision, qu’il considère comme injuste et portant atteinte aux principes d’équité, de justice et d’égalité des chances dans l’attribution des subventions au secteur de la presse. Dans le même communiqué, le bureau a exprimé son profond mécontentement quant aux répercussions négatives de cette décision sur la pérennité des petites entreprises de presse, qui constituent une composante essentielle du tissu médiatique national.
L’UPEP a également salué les organisations professionnelles et les associations de presse ayant exprimé leur refus de cette mesure, notamment les entreprises de presse situées dans les trois régions du Sahara marocain. L’Union a affirmé son entière solidarité avec toutes les entreprises impactées par cette décision et a salué leurs efforts pour protéger et défendre les intérêts des journalistes et des petites entreprises de presse.
L’Union a exprimé son intention de rencontrer les chefs de partis politiques et les présidents des groupes parlementaires afin de les mobiliser et drainer un soutien politique et de faire pression sur les autorités concernées pour modifier la décision ou adopter un décret spécifique sur l’accès aux subventions pour les petites entreprises.
Le bureau exécutif a par ailleurs dénoncé ce qu’il qualifie de «soutien sélectif» et «secret» bénéficiant à certains sites électroniques proches du ministre en charge du secteur, via des conventions financées par le Fonds pour la promotion du paysage audiovisuel, des annonces et de l’édition publique, doté d’un budget avoisinant 700 millions de dirhams, selon le même communiqué.
Dans ce cadre, ajoute le même communiqué, le bureau de l’UPEP a demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ces pratiques, afin de garantir le respect des principes de transparence et d’égalité dans la distribution des subventions et de vérifier la légalité et l’objectivité de ces conventions.
Le bureau poursuit également l’examen des actions militantes futures, incluant le boycott des activités du ministère de la Communication, la suspension de diffusion et de publication, le port de brassards de protestation et l’affichage de bannières dénonciatrices dans toutes les rédactions, dans le cadre de la défense des droits des entreprises lésées.
Enfin, l’UPEP a souligné dans son communiqué la nécessité d’unifier les efforts et de se rallier autour de l’Union pour défendre les droits des petites entreprises de presse, et de demander aux autorités concernées de revoir cette décision injuste qui menace la survie de ces entreprises. Elle rappelle que cette mesure viole un droit fondamental inscrit dans l’article 7 de la loi n° 88-13 relative à la presse et à l’édition.