Qui est Sarah Knafo, cette eurodéputée française d’origine marocaine qui fait trembler le régime algérien ?

La députée européenne Sarah Knafo, « nouvelle égérie de l’extrême-droite et porte-flingue du lobby patronal français pro-Makhzen », avait décoché la presse à coloration vert-kaki. Cette attaque médiatique savamment orchestrée devait servir d’appoint à la plainte déposée par «l’Etat» algérien pour «fake news» à l’encontre de l’eurodéputée « Reconquête » d’ascendance juive marocaine, qui avait affirmé au micro de RMC, le 20 septembre dernier, que «800 millions d’euros sont donnés par la France chaque année à l’Algérie » au titre de sa politique d’aide au développement, alors qu’il s’agirait de 800 millions sur une durée de cinq ans selon la plainte.

 

 

N’en déplaise à Alger, cette plainte a été classée sans suite par le Parquet de Paris, qui a jugé que les propos tenus par l’élue étaient « davantage d’une information insuffisamment vérifiée et plutôt imprécise, que délibérément mensongère ». 

Autant dire un cinglant revers pour Alger, qui n’a toutefois lésiné sur aucun moyen, y compris les plus sordides, pour tenter d’intimider l’eurodéputée franco-marocaine.

Peine perdue! « Avec tout l’argent qu’on leur donne, ils auraient pu se payer un juriste ! », avait-elle raillée sur « X », à l’annonce de la décision. 

 

 

Et ce n’est pas tout ! Pas plus tard que mardi 29 octobre dernier, Sarah Knafo est revenue à la charge. Invitée sur le plateau de CNEWS, dans le cadre de l’émission «Face à l’Info» de Christine Kelly, elle a prôné une remise à zéro des relations France-Algérie.

 

 

« Avec l’Algérie, on a divorcé en 1962, mais le problème c’est que c’est la France qui a eu la garde des enfants et c’est toujours la France qui continue de verser la pension alimentaire », a-t-elle expliqué dans une longue métaphore. « On a à faire à un ex-mari très violent qui continue de nous insulter et qui continue de prendre notre argent… C’est la totale », a-t-elle encore asséné. Et de conclure: « Divorçons pour de bon, divorçons avec l’Algérie (…), que chacun se remette des névroses du passé et qu’on puisse avancer ».

La messe est dite. Plus personne ne veut plus de la « République militaire des Bouffons ». « Bled Mickey », pour reprendre une expression du citoyen algérien lambda.