Le rat algérien et l’huître marocaine

Bon bah la «joie» des G. G (Cf: Généraux Grabataires) n’aura été que de courte durée… ça a marché quelques heures vendredi 4 octobre, le temps de lever un verre à la santé des toques de la Cour de justice de l’UE et depuis, ô secours !, l’eau de noix de coco pour se remettre de leur gueule de bois.

Les G. G n’ont peut-être pas lu ou compris la neuvième Fable de Jean de la Fontaine «Le rat et l’huître»: «Tel est pris qui croyait prendre». Ils l’ont appris à leurs dépens.

«L’Algérie exprime son REGRET lorsque certains pays européens, qui, à l’origine, ne se souciaient pas de la doctrine des Nations unies sur la protection des richesses des territoires non-indépendants, ont annoncé leur non-respect des arrêts de la Cour de justice européenne, un comportement qui reflète l’indifférence de ces pays aux règles du droit international et européen», a larmoyé le ministère algérien des AE, dans son communiqué du 5 octobre. Un chef-d’œuvre de contre-vérités et d’approximations!

De la joie vociférante et puérile, les G. G sont donc vite passés au «REGRET». Leur manœuvre à Luxembourg, QG de la CJUE, a eu un effet boomerang. On leur laisse le loisir d’admirer ce SOUTIEN EUROPEEN FRANC ET MASSIF à notre si cher Royaume, soutien consigné dans la Déclaration conjointe d’Ursula von der Leyen et Josep Borrel (Présidente et vice-Président de la Commission européenne), puis dans les communiqués en cascade des pays européens, proches et lointains.

Un véritable pied de nez aux bureaucrates de Luxembourg qui ont brillé par une méconnaissance totale des réalités du dossier, sinon d’un parti pris politique flagrant en faveur, et c’est grave, de la milice terroriste et séparatiste à la botte d’Alger.

On ne remerciera donc jamais assez la CJUE et les G. G pour le job accompli (alléluia !) à notre place et avec brio: avoir sorti l’Europe de sa «ZONE GRISE».

Pour conclure, quoi de mieux à offrir aux G. G d’en rire que cette 9ème Fable de Jean La Fontaine. Bonne lecture!

Le Rat et l’Huître

Un rat, hôte d’un champ, rat de peu de cervelle,
Des lares paternels un jour se trouva sou.
Il laisse là le champ, le grain et la javelle,
Va courir le pays, abandonne son trou.
Sitôt qu’il fut hors de la case :
«Que le monde, dit-il, est grand et spacieux !
Voici les Apennins, et voici le Caucase.»
La moindre taupinée était mont à ses yeux.
Au bout de quelques jours, le voyageur arrive
En un certain canton où Téthys sur la rive
Avait laissé mainte huître : et notre rat d’abord
Crut voir, en les voyant, des vaisseaux de haut bord.
«Certes, dit-il, mon père était un pauvre sire !
Il n’osait voyager, craintif au premier point.
Pour moi, j’ai déjà vu le maritime empire :
J’ai passé les déserts, mais nous n’y bûmes point.»
D’un certain magister le rat tenait ces choses,
Et les disait à travers champs,
N’étant pas de ces rats qui, les livres rongeants,
Se font savants jusques aux dents.

Parmi tant d’huîtres toutes closes,
Une s’était ouverte et, bâillant au soleil,
Par un doux zéphyr réjouie,
Humait l’air, respirait, était épanouie,
Blanche, grasse, et d’un goût, à la voir, nompareil.
D’aussi loin que le rat voit cette huître qui bâille :
«Qu’aperçois-je ? dit-il, c’est quelque victuaille ;
Et si je ne me trompe à la couleur du mets,
Je dois faire aujourd’hui bonne chère, ou jamais.»
Là-dessus, Maître Rat, plein de belle espérance,
Approche de l’écaille, allonge un peu le cou,
Se sent pris comme aux lacs, car l’huître tout d’un coup
Se referme : et voilà ce que fait l’ignorance.