Israël bombarde le Liban pour la troisième journée consécutive, près d’un demi-million de déplacés

L’escalade de tensions se poursuit au Moyen-Orient. Alors que le Hezbollah a tiré pour la première fois mercredi 25 septembre un missile vers Tel-Aviv selon l’armée israélienne, l’État hébreu a mené de nouvelles frappes aériennes contre le mouvement islamiste au Liban.

 

 

Pour la troisième journée consécutive, l’aviation israélienne bombarde des villages du sud du pays et de la région de Baalbek, dans l’Est, deux bastions du Hezbollah soutenu par l’Iran.

Près d’un demi-million de déplacés

Depuis lundi, lorsque les premières frappes massives israéliennes au Liban ont fait 558 morts et plus de 1 800 blessés selon les autorités libanaises – le bilan le plus lourd en une journée depuis la fin de la guerre civile dans le pays (1975-1990) –, les bombardements ont poussé des centaines de milliers de Libanais sur les routes.

Avant les récentes frappes, le Liban comptait environ 110 000 déplacés, et « maintenant, on approche probablement le demi-million », a lancé le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU lors d’un événement organisé par la Fondation Carnegie pour la paix internationale.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir en urgence mercredi, à la demande de la France, à New York où l’inquiétude face à l’escalade entre l’armée israélienne et le Hezbollah a dominé l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies.

Le chef de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a dit craindre « une guerre à part entière » et que le Liban devienne comme la bande de Gaza, où la guerre oppose depuis le 7 octobre 2023 Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas.

AFP