Washington: Alger embauche un cabinet de lobbying lié à «l’ennemi sioniste». On aura tout vu !

L’information a eu l’effet d’un coup de tonnerre. «Le gouvernement algérien, par l’intermédiaire de son ambassadeur à Washington, Sabri Boukadoum, a signé avec le groupe BGR (BGR Government Affairs) un contrat pour mener des opérations de lobbying aux Etats-Unis pour le compte de l’Etat algérien», dévoile The Africa Report, magazine trimestriel relevant de Jeune Afrique Media Group.

«Bien qu’il s’agisse d’une pratique diplomatique courante, la société en question (BGR Government Affairs) entretient de nombreux liens avec Israël», souligne le média panafricain, basé à Paris. «Cela constitue une démarche surprenante de la part de l’Algérie, compte tenu de sa position sur la situation en Palestine», relève-t-il.

Ce deal, dont le coût s’élève à 720 000 dollars par an (95. 140. 008,00 dinars algériens), est entré en vigueur le 10 septembre 2024, indique la même source. Et d’ajouter: «Selon le document paraphé par Boukadoum -ancien ministre des Affaires étrangères de 2019 à 2021, nommé ambassadeur à Washington en octobre 2023- et enregistré auprès du Foreign Agents Registration Act conformément à la loi américaine, BGR Group «fournira des services d’affaires gouvernementales et de relations publiques pour le compte du client dans le cadre des relations bilatérales entre les Etats-Unis et l’Algérie».

Palestine- Israël, une duplicité algérienne

Surf son profil LinkedIn, le BGR Group mentionne Ehud Barak, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, parmi ses principaux conseillers. «Après une carrière dans les Forces de défense israéliennes, où il a été soldat le pus décoré de l’histoire d’Israël et a servi comme chef d’état-major général, Ehud Barak s’est lancé en politique et a servi Israël à plusieurs titres, notamment en tant que Premier ministre et ministre de la Défense», indique le cabinet de lobbying, basé à Washington.

Une vérité qu’Alger ne saurait passer à la trappe, ses relations avec Israël ne datant pas d’hier. «Depuis janvier 2021 à février 2022, la compagnie algérienne des hydrocarbures, Sonatrach, a vendu au moins 50 mille tonnes de Gaz de pétrole liquéfiés (GPL) à l’Eilat Ashkelon Pipeline Company (EAPC), par l’intermédiaire du groupe Vitol, un leader mondial de courtage de pétrole brut, basé à Genève en Suisse», avait éventé «Algérie Part» dans un article paru le 1er février 2022. «Pour préserver le secret autour de ces livraisons du GPL algérien à la société israélienne EPAC, VITOL recourt à ce qu’on appelle le transfert de navire à navire. Il s’agit d’un subterfuge qui permet de transférer en mer ouverte des marchandises entre des navires placés côte à côte, à l’arrêt ou en déplacement. Les cargaisons ainsi transférées comprennent les marchandises en vrac, le pétrole, le gaz naturel et d’autres produits issu du pétrole brut», avait encore révélé le média algérien.

«Avec la Palestine, qu’elle ait tort ou raison»

Ces deals avec Israël démontrent, à qui veut encore voir ou entendre, l’ambivalence algérienne sur la question palestinienne. Si le président algérien n’en a jamais raté une pour claironner la pseudo-«solidarité» de son pays avec la Palestine, – «Avec la Palestine, qu’elle ait raison ou tort», n’a-t-il eu de cesse d’entonner-, ce faux slogan vole en éclats dès qu’il est mis à l’épreuve des faits.

Est-ce anodin de rappeler que l’Algérie est le seul pays au monde où les manifestations de solidarité pro-palestinienne sont systématiquement interdites?

Cause toujours, tu nous intéresses.