Il est clair qu’après une large diffusion de l’audio « anonyme » posté sur les réseaux sociaux faisant état de non déclaration à la sécurité sociale par Mustapha Ramid de son ex-employée Jamila Bichr, décédée dernièrement dans des conditions de précarité extrêmes, la question est devenue « une affaire d’opinion publique ».
Il est clair qu’après le « recoupement », avéré ou supposé l’être, de cette information auprès d’une « source » à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), par nos confrères de « AtlasInfo », Mustapha Ramid a lui-même acquis la certitude que rien ne sert de continuer d’observer le silence sur cette question devenue une affaire de « vox populi ».
Mustapha Ramid n’est pas un citoyen comme les autres, il est ministre d’État, qui plus est titulaire d’un portefeuille censé prendre en charge la défense des droits des citoyens, et à ce titre, il a sinon l’obligation du moins le devoir de réagir par la confirmation ou l’infirmation des rumeurs qui continuent de secouer l’opinion publique. Garder le silence sur les accusations graves qui lui sont portées n’est pas un choix judicieux, ce silence ne peut que nourrir davantage l’inquiétude chez l’opinion publique, compromettre l’effort de réhabilitation de la confiance entre le citoyen et les institutions, y compris les partis, laquelle confiance n’a jamais été aussi forte que durant la crise due à la pandémie de coronavirus.
Plus qu’un devoir, M. Ramid a l’obligation de sortir de son mutisme et « s’expliquer » sur cette affaire d’opinion publique qui est en train de secouer le landernau médiatico-politique.
Idem pour le Parti Justice et développement, qui conduit l’Exécutif depuis les législatives de 2011, à la lumière d’un nouveau texte constitutionnel largement acquis à la cause des droits humains. Le PJD qui a fait de la vertu son cheval de « campagne » ne peut se soustraire à cette exigence de vérité, vis-à-vis de ses électeurs et du peuple tout entier.
Il est également clair que le silence qu’observe M. Ramid et à travers lui tous les « Lampistes » ne sert ni leur réputation ni leur agenda électoral, encore moins les institutions de l’État qu’ils représentent actuellement.