L’ONU APPELLE L’ALGERIE ET LE MALI A «REDUIRE LES TENSIONS DANS LA TRES VOLATILE REGION» DU SAHEL

«Nous espérons ardemment que les autorités à Alger et à Bamako trouvent un moyen pour contribuer à réduire les tensions» dans une zone «très volatile dans une région encore plus volatile», a indiqué mardi le porte-parole du SG de l’ONU, Stéphane Dujarric.

Dujarric répondait à une question posée par un journaliste au sujet de la frappe au drone effectuée dimanche 25 août sur une position du «Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad», mouvement rebelle dirigé par Bilal Ag Chérif, adversaire historique de Bamako qui revendique l’indépendance du nord du Mali.

Cette frappe au drone qui a eu lieu à Tinzaouatène, ville du nord du Mali, se voulait une riposte à l’attaque sanglante co-menée, mi-juillet 2024, par le mouvement séparatiste de l’Azawad et le groupe terroriste (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, GSM, dirigé par l’émir Iyad Ag Ghali) contre une colonne des Forces armées maliennes (FAMa) et des éléments du groupe paramilitaire russe «Wagner».

Lundi 26 août 2024, le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU avait appelé le Conseil de sécurité à «condamner» le bombardement de la position du « cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad » par les Forces armées maliennes arguant de la mort de «29 civils maliens». Il s’est désolé, du haut de la tribune de l’ONU, que «ceux qui avec leurs manettes ont ordonné le bombardement de 20 civils maliens à Tinzaouatène ne soient comptables devant personne». «Quelque chose doit être fait au niveau du Conseil de sécurité, au niveau de l’Assemblée générale, pour essayer de trouver une formulation qui puisse intégrer l’action de ces acteurs non étatiques (Cf : groupe russe Wagner) pour ce qu’ils font à l’encontre du droit international humanitaire et du droit international tout court», a-t-il renchéri.

Le Mali accuse ouvertement Alger de soutenir les mouvements séparatistes et terroristes s’activant dans le nord du Mali. En représailles contre l’attitude malveillante de la junte algérienne, Bamako avait sonné le glas en janvier 2024, du scélérat « Accord d’Alger » signé en 2015 entre les autorités maliennes et les mouvements rebelles.