Vingt soldats indiens, dont le commandant d’un bataillon d’infanterie, ont été tués lors d’un affrontement avec les troupes chinoises dans la zone frontalière du Ladakh, a annoncé mardi l’armée indienne.
Dans sa déclaration initiale, l’armée indienne avait annoncé qu’un officier et deux soldats ont été tués lors d’un affrontement entre les deux parties dans la vallée de Galwan au Ladakh.
Aucun coup de feu n’a été tiré mais les deux parties ont utilisé des bâtons cloutés et des jets de pierres, ont indiqué à la presse des sources militaires sous couvert d’anonymat.
Une mise à jour de l’armée a indiqué que « 17 soldats indiens gravement blessés dans l’exercice de leurs fonctions et exposés à des températures inférieures à zéro dans la région himalayenne à haute altitude avaient succombé à leurs blessures, portant le total des soldats indiens tués à 20 ».
La déclaration de l’armée indienne intervient quelques heures après que le ministère des Affaires étrangères ait réfuté les accusations chinoises selon lesquelles les soldats indiens ont franchi les frontières.
Le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Anurag Srivastava, a déclaré que la violente confrontation de lundi soir avait eu lieu dans la vallée de Galwan, où la partie chinoise a ignoré le consensus établi entre les deux parties et a tenté de « changer unilatéralement le statu quo ».
Depuis début mai, des accrochages entre des troupes rivales se sont déclenchés après que des soldats de l’Armée populaire de libération (APL) de Chine aient pénétré environ 1 à 3 km dans ce que l’Inde considère comme son territoire dans la région himalayenne de Galwan et Demchok dans l’est du Ladakh.
Les deux géants de l’Asie mènent depuis des décennies une concurrence acharnée pour s’accaparer le contrôle de la connectivité routière et aérienne dans les tronçons contestés à haute altitude le long des 3.488 km de la Ligne de contrôle (LoC) du Ladakh (ouest) à l’Arunachal Pradesh (est).