Voilà un LAPSUS qui a échappé aux observateurs mais qui en dit long sur les dessous de « l’offre de médiation » claironnée sur tous les toits par le président algérien Abdelmajid Tebboune. « Dans le NORD SYRIEN… le NORD LIBYEN… les familles sont mixtes », a-t-il hasardé lors de l’entrevue accordée vendredi 12 juin 2020 aux médias nationaux algériens.
Le lapsus trahit les visées maléfiques du régime algérien, qui s’est soudain réveillé pour tendre la main aux « frères libyens » après avoir longtemps soutenu « l’homme fort » de l’est libyen, Khalifa Haftar, au détriment du gouvernement d’union nationale de Fayez Sarraj, reconnu par l’ONU.
Au lendemain des déclarations du président Abdelmadjid Tebboune sur la disponibilité de l’Algérie à accueillir des pourparlers inter-libyens, le MAE algérien, Sabri Boukadoum, a déroulé samedi 13 juin le tapis rouge pour accueillir à Alger le président du Parlement de Toubrouk, Aguila Salah Aissa.
Le président du parlement de l’est libyen, présenté comme un éventuel successeur de Khalifa Haftar, s’est rendu à Alger sur fond de défaites cuisantes infligées à l’armée dudit maréchal par le gouvernement Fayaz Saraj, soutenu par la Turquie.
Il est clair que par cette « offre de médiation » faite par Alger, cette dernière tente de tendre une perche à Haftar qui malgré le soutien multiforme qui lui est apporté par l’Égypte notamment, n’a jusqu’ici réalisé aucune avancée militaire sur Tripoli.
Il est clair aussi et surtout que par cette offre de médiation, Alger poursuit inlassablement ses tentatives pour entraver l’Accord de Skhirat, considéré comme une base de référence pour une issue politique à la crise libyenne.
Le soutien d’Alger au maréchal controversé s’explique par une volonté algérienne insidieuse de « faire échec » à l’accord de Skhirat, malgré l’adhésion manifeste de la communauté internationale à cet accord.