Samedi 11 mai, deuxième jour du « SIEL 2024 », un auteur saoudien inconnu au bataillon, Osamah Almuslim, a eu droit à un accueil insolite. Des dizaines de jeunes organisés en file indienne attendaient sur des charbons ardents et sous un soleil de plomb, l’arrivée du nouveau « messie » de la littérature, – un « illustre inconnu! », ont pointé nombre d’écrivains marocains. Il sera pourtant gratifié d’un accueil des plus chaleureux de la part du ministre de la Culture.
Qu’à cela ne tienne! Mohamed Bensaid est un homme politique et il a peut-être raison de le faire.
Mais passons, car une nouvelle « curiosité » vient apporter de l’eau au moulin des détracteurs. Pas plus tard qu’hier mardi, les « historiens de l’instant » ont vu le ministre de la Culture se porter à l’accueil cette fois d’un acteur et un rappeur, et non un auteur. Il s’agit du célèbre artiste égyptien Mohamed Ramadan qui a aussi eu droit à son « bain de foules et de … « folie »!!
Est-ce le fruit du hasard ou s’agit-il d’une tendance à « peopoliser » le SIEL? Qu’en est-il alors de l’édition et du livre? Le nombre de visites peut-il cacher les dysfonctionnements du secteur et passer à la trappe les fâcheuses habitudes de non-lecture dans notre pays?