La Task Force européenne « Takuba », composée de forces spéciales pour notamment accompagner l’armée malienne dans son combat contre les groupes djihadistes au Sahel, sera déployée avant la fin de cet été avec « une centaine de militaires », a annoncé jeudi la ministre française des Armées.
« Un premier déploiement de cette force Takuba aura lieu avant la fin de cet été et comprendra une centaine de militaires issus de ces forces spéciales », a déclaré Florence Parly devant la commission Défense de l’Assemblée nationale.
Cette force européenne, dont les éléments seront soutenus par des moyens essentiels fournissant un haut niveau d’autonomie, sera placée sous le commandement de l’opération Barkhane, au sein de laquelle la France déploie 5.100 militaires, et opérera dans la région du Liptako.
Elle conseillera, assistera et accompagnera les forces armées maliennes, en coordination avec les partenaires du G5 Sahel, la mission de l’ONU (MINUSMA) et les missions de l’UE (EUTM Mali, EUCAP Mali et EUCAP Niger), en s’appuyant sur une base légale robuste conforme au droit international, selon un communiqué du ministère français des armées publié fin mars dernier à l’issue d’une réunion ministérielle sur le lancement de cette force.
Takuba devrait atteindre sa capacité opérationnelle initiale (IOC) à l’été 2020 et sa pleine capacité opérationnelle (FOC) début 2021, d’après le document.
« Les Estoniens et les Suédois sont avec nous » et « les Tchèques nous ont donné un accord de principe et sont actuellement en discussions en ce moment même avec leur Parlement », a indiqué Mme Parly, qui était auditionnée par les députés aux côtés de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, ajoutant que « plusieurs pays manifestent leur intérêt et envisagent de nous rejoindre ».
Elle a en outre souligné que l’opération Barkhane continue de porter son effort sur l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), notamment dans la région du Liptako-Gourma, faisant observer que « toutes nos opérations sont désormais conduites en lien avec les forces armées locales dont le niveau et la maturité ne cessent de progresser ».
La ministre a fait état de « beaucoup de signes très encourageants » de leur montée en puissance, notamment du côté des forces armées maliennes mais aussi de la Force conjointe du G5 Sahel », créée en 2017 par le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) sous impulsion française.