« A Tindouf, les enfants sont utilisés comme des soldats, des terroristes, les filles, comme des esclaves sexuelles ». L’insoutenable infamie algéro-séparatiste dans « Le Collimateur » du politologue espagnol Pedro ALTAMIRANO

Le politologue espagnol, Pedro ALTAMIRANO, a participé jeudi 7 mars à Genève, à un colloque sur l’enrôlement des enfants dans les conflits armés à travers le monde, et dans les camps de Tindouf, sud-ouest algérien, en particulier. Dans cette interview à lecollimateur.ma, il dénonce vigoureusement les responsables de cette infamie, au premier plan le régime algérien, parrain de l’imposture séparatiste nommée « polisario ». 

Lecollimateur.ma: L’utilisation des enfants-soldats par la milice séparatiste du « Polisario » est inscrite à l’ordre du jour de la 55è session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU qui se tient à Genève. Quelle lecture faites-vous de ce fléau?

S’il y a quelque chose qui nécessite vraiment un grand effort pour garantir les droits, c’est précisément le droit de l’enfance. Tout doit être orienté vers la défense de leurs droits. Il n’y a rien de plus important, puisqu’ils sont l’avenir du monde. Le monde sera ce que sont les enfants, d’où notre responsabilité en tant que société et celle d’entre nous, dans la société civile, qui luttons pour leurs droits.

Ainsi, lors de cette 55ème session du Conseil des droits de l’homme au siège des Nations Unies à Genève, nous nous sommes concentrés sur la situation des enfants dans les camps de Tindouf en Algérie, aux mains de la bande armée du Polisario.

Ils ne respectent pas tous les articles, résolutions et recommandations des Nations Unies contenus dans leur charte des droits, en toute impunité. Les enfants détenus à Tindouf sont utilisés comme soldats, terroristes et les filles comme esclaves sexuelles, mais de la même manière, selon l’enquête de la police espagnole, il existe des signes évidents d’utilisation d’enfants pour des vidéos pédopornographiques.

Il s’agit d’une attaque contre la moralité, l’éthique et l’humanisme, qui devrait déjà être jugée par la Cour pénale internationale. Je crois que nous pourrons bientôt traduire en justice les responsables de ce gang afin qu’ils paient pour leurs actes génocidaires.

A qui incombe, en premier lieu, la responsabilité de ce fléau dans les camps de Tindouf?

C’est très évident et clair: l’Algérie. La bande armée du Polisario n’est qu’un simple jouet meurtrier, un outil utile aux intérêts algériens contre le Maroc. Il n’a aucune autre raison d’être ni aucune autre utilité. Tant qu’il y aura un régime militaire totalitaire en Algérie, le Polisario existera avec toutes les conséquences désastreuses pour les personnes kidnappées à Tindouf.

Que faut-il faire pour stopper ce fléau?

C’est difficile. Très difficile. Uniquement issu d’un travail sérieux, rigoureux et patient. Dans cet aspect, nous travaillons de manière programmée à court, moyen et long terme. Nous présentons continuellement non seulement des plaintes, mais aussi des propositions claires. L’une d’elles à laquelle nous avons prêté une attention particulière à la réalité de Tindouf est que, compte tenu du non-respect des résolutions des Nations Unies, nous demandons que les camps cessent d’être considérés comme des camps de réfugiés et soient désignés comme des camps. de détention illégale et donc indigne de recevoir une quelconque aide.

De la même manière, et d’une grande importance pour l’avenir immédiat, est le lancement du Groupe de diplomatie civile internationale, auquel participent déjà des personnalités de plus de 20 pays américains, africains et européens, et qui ne cesse de croître. Bientôt, peut-être cette année, nous pourrons organiser le premier forum en personne au cours duquel nous poserons les bases des travaux futurs.

Ce groupe fonctionne déjà virtuellement et en personne, proposant des propositions à soumettre aux Nations Unies, mais nous voulons le rendre de plus en plus fort pour la défense des droits, et l’un de nos premiers objectifs est le génocide de Tindouf. Ce n’est qu’avec le travail international et la patience que nous pourrons vaincre le totalitarisme du Polisario.

Propos recueillis par Ziad ALAMI