La France n’acceptera plus de nouveaux imams « détachés », c’est-à-dire envoyés par d’autres pays, à partir du 1er janvier 2024, rapporte l’Agence France-Presse (AFP), vendredi 29 décembre, qui a consulté une lettre aux pays concernés écrite par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.
Ces pays concernés sont le Maroc, l’Algérie et la Turquie.
Ce qui n’était alors qu’une promesse annoncée en 2020 par le président Emmanuel Macron devient « réalité », même si les chances de son succès restent infimes, la France étant incapable de former à elle seule ses propres « imams ».
Mais là n’est pas la question. La question est plutôt de savoir pourquoi la France veut verrouiller l’accès aux « imams détachés. « Ce à quoi nous devons nous attaquer, c’est le séparatisme islamiste », avait déclaré le président Macron lors d’un discours prononcé le 2 octobre 2020 depuis l’hôtel de ville des Mureaux (Yvelines).
Vous avez donc bien lu: « sépartisme islamiste » (Cf: « l’islamisme radical », cette « idéologie » qui « affirme que ses lois propres sont supérieures à celles de la République », et tente parfois « de verser le sang, comme vendredi [25 septembre], à proximité des [anciens] locaux de Charlie Hebdo »).
Remarquez que le chef de l’Elysée n’a même accordé le bénéfice du doute aux pays concernés, pire, il a mis les mêmes pays dans le même sac, y compris et surtout le Maroc qui a toujours prôné un Islam tolérant et du juste milieu.
Macron ne le sait que trop bien, mais il a recours à une technique de manipulation un peu trop usée et dont personne ne pourrait être dupe: prêcher le faux pour avoir le vrai. En effet, ce qui est visé par cette décision, ce sont les services de renseignement des pays tiers, accusés subrepticement de collecter du renseignement auprpès des « imams détachés ».