L’Argentine opère un virage à droite historique, en élisant dimanche l’ultralibéral et antisystème Javier Milei, réputé être un admirateur de l’ex-président américain Donald Trump et de l’ex-président brésilien d’extrême-droite, Jair Bolsonaro.
Le patron du parti « La Liberté avance » a remporté la présidentielle avec plus de 11 points d’avance sur son concurrent Sergio Massa, tournant ainsi la page de 49 ans de règne du péronisme, un mouvement populiste de masse fondé au milieu des années 1940 autour de la figure de Juan Perón et qui rassemblait aussi bien des admirateurs du fascisme que des guérilleros de gauche.
Javier Milei, économiste de profession, aura forgé sa campagne et son programme sur la promesse d’un retour de l’Argentine au premier plan. Le candidat vainqueur a d’ailleurs promis de refaire de son pays « une puissance mondiale », comme lorsqu’elle était « terre promise » d’émigration, au début du XXème siècle.
Le nouveau président devra toutefois bosser dur pour endiguer l’inflation qui s’élève à 143 % sur an. Il lui faudra aussi s’attaquer à la dette, en “entamant immédiatement les négociations avec le FMI les pays créanciers”.