Ce mercredi 30 août 2023, le général Brice Oligui Nguema est porté en triomphe par les bérets verts de la garde présidentielle gabonaise, dont il est le commandant en chef. Ce soir, il a été nommé « président du Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI) par les militaires putschistes, alors qu’Ali Bongo, tout juste élu président pour un troisième mandat, a été mis « à la retraite ».
Pourtant, ce haut gradé de l’armée gabonaise, issu de l’Académie militaire de Meknès où il a fait ses premières armes sous feu Omar Bongo, faisait partie du clan de la famille Bongo.
Ancien aide camp de feu Omar Bongo, « il a eu des problèmes avec Ali Bongo, qui l’a exilé au Maroc, puis au Sénégal comme attaché militaire », explique Francis Kpatindé, journaliste et maître de conférences à Sciences Po Paris sur France24.
En octobre 2018, il est rappelé au Gabon où il remplace le colonel Frédéric Bongo, demi-frère d’Ali Bongo, à la tête du service de renseignement de la Garde républicaine, la Direction générale des Services spéciaux (DGSS). Six mois après, en avril 2019, il prend la tête de la Garde républicaine où il remplace le général Grégoire Kouna.
Brice Oligui Nguema a confirmé mercredi sa participation au coup d’Etat.