Quelque 37,5 millions d’électeurs sont appelés à renouveler aujourd’hui pour quatre ans les 350 membres du Congrès des députés et à élire 208 sénateurs. Le Parti populaire, grand vainqueur des municipales et des régionales du 28 mai dernier, est donné favori par les sondages d’opinion pour remporter ces législatives anticipées.
Seul boulet aux pieds du PP pout reconquérir le palais de la Moncloa, son « allié » VOX, premier mouvement d’extrême-droite à émerger en Espagne après la fin du franquisme. Le patron du PP, Alberto Núñez Feijóo, n’exclurait pas une « alliance » avec ce parti xénophobe et raciste né en 2013 d’une scission du PP pour s’offrir en cas de victoire une majorité confortable, même s’il a dit que ce n’était pas « l’idéal ».
Le chef du gouvernement sortant, le socialiste Pedro Sanchez, joue d’ailleurs à fond sur la « peur » du retour du « franquisme » pour tenter de contrecarrer la « percée » du parti de droite. Le chef du PSOE n’en reste pas moins taxé de faire le jeu de l’extrême-gauche, hier avec « Podemos » et depuis peu avec le parti Sumar, coalition de gauche créée par l’ancienne militante communiste Yolanda Diaz, connue pour ses accointances avec la milice séparatiste à la solde d’Alger.
L’enjeu européen de cette bataille électorale espagnole n’est pas à négliger, elle se tient d’ailleurs à un an des élections européennes prévues du 6 au 9 juin 2024 dans les vingt-sept Etats membres afin d’élire les députés au sein du Parlement européen pour un mandat de cinq ans. L’issue de ce scrutin aura certainement de fortes implications pour les gauches et les droites européennes.