À l’approche de l’été, le spectre de la soif jette à nouveau son ombre sur les camps d’infortune nommés Lahmada. Le chaudron tindoufien résonne déjà de cris de colère contre la négligence assassine avec laquelle sont affrontés les cris de détresse lancés par une population abandonnée à elle seule face au Covid… et à la pénurie d’eau… et de nourriture!!
Ce cri de détresse, figurez-vous, c’est un site de propagande pro-polisario qui vient de s’en faire l’écho. «La crise de soif pousse les habitants à fermer la principale station de pompage d’eau» dans le campement dit «Smara», rapporte le site séparatiste officieux, précisant qu’il s’agissait d’une manière de protester contre l’absence des camions-citernes pour la distribution d’eau potable!!!
Une absence qui vient remettre sur le tapis la question sur les aides que le front polisario n’a eu de cesse d’engranger, en nature ou en espèces, auprès des différents organismes de l’ONU, de l’Union européenne, ou même des États-Unis.
L’Office européen de lutte contre la Fraude (OLAF) avait été on ne peut plus clair en pointant, dans son rapport de 2015, un véritable détournement d’aides humanitaires par le polisario et des généraux algériens, précisant qu’une bonne partie desdites aides, dont le lait des nourrissons!!, est revendue sur les marchés noirs d’Alger, Nouadhibou et Niamey, au Niger.
Chacun peut consulter ce rapport établi par l’organisme officiel de l’Union européenne, pour se rendre compte de l’ampleur de ce business caritatif auquel continuent de se livrer impunément et le polisario et leur parrain algérien.
Mais passons, car ce business caritatif est mis à contribution par le polisario pour stocker des armes et non pour nourrir la population sahraouie séquestrée. Alger qui se refuse à débourser le moindre pécule pour la nourriture ou la santé des «réfugiés», confirme bel et bien cette règle; elle n’a jamais lésiné sur aucun moyen pour acheter des armes au profit du front polisario!!
Les montants jusqu’ici déboursés pour l’acquisition des armes sont assez édifiants. Tenez, le fameux Tank T-70 (de fabrication russe), dont l’ANP (armée algérienne) équipe la soi-disant «armée sahraouie», coûte 1,2 million de dollars! Un montant qui aurait pourtant pu servir à nourrir plus de 7.000 «réfugiés sahraouis» par an, fournir des prestations médicales à 19.000 personnes!; garantir l’éducation de 6.000 enfants!
Un pick-up, dont Alger équipe les milices armées du polisario, coûte 60.000 dollars; l’équivalent de ce prix peut toutefois nourrir 350 personnes par an… Un fusil d’assaut de type Kalachnikov AK 17 coûte, lui, 1500 dollars; il peut nourrir au moins deux familles par an…
