En France, « nous admirons l’action remarquable conduite sous l’autorité et l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI » pour vaincre l’épidémie de Covid-19, a affirmé le président de l’Institut du Monde Arabe (IMA), Jack Lang.
« Un mot d’abord pour vous dire : Bravo le Maroc », c’est avec ces mots que M. Lang a entamé une correspondance adressée au président de la Fondation Nationale des Musées (FNM) du Maroc, M. Mehdi Qotbi, étayant son propos par le débat sur les masques qui a « empoisonné la vie politique française », alors qu’on est « impressionné par la détermination du Maroc qui a assuré leur fabrication massive ».
« C’est une belle illustration de notre conviction commune : quand un pouvoir politique veut, il peut », a soutenu M. Lang dans cette lettre.
Sur le volet culturel et alors que « la crise s’abat avec brutalité sur la vie artistique », M. Lang a appelé à se battre pour préparer « un sursaut », soulignant que ce drame peut être l’occasion de réinventer la politique de l’art. Il s’agit d’une occasion historique pour accomplir « un véritable New-Deal culturel », a-t-il estimé.
S’inspirant de la révolution rooseveltienne de 1929, lors de laquelle l’ancien Président des États-Unis avait pour la première fois de l’histoire américaine donné à l’art une place première, le président de l’IMA s’interroge sur l’opportunité d’inventer un nouveau modèle culturel, rappelant que le programme de Roosevelt était fondé « sur la certitude que les arts pouvaient avoir un effet de levier en période de crise » tant en matière de création d’emplois que pour redonner de l’espoir aux Américains.
M. Lang a ainsi exprimé son souhait que sur « ce beau projet, la France et le Maroc puissent travailler étroitement la main dans la main », rappelant, dans ce sens, l’attachement de SM le Roi Mohammed VI à l’art et à la culture.
Au vu de la place immense prise par le Royaume dans la vie culturelle et artistique internationale, en particulier à travers le musée Mohammed VI a Rabat, « le Maroc pourrait, là encore » ouvrir la voie à une vision nouvelle, souligne M. Lang.