L’Office national marocain du tourisme (ONMT) veut contribuer à la stratégie du ministère de tutelle visant à « atteindre 17,5 millions d’arrivées touristiques d’ici trois ans et d’intégrer le Maroc dans le top 10 des destinations touristiques les plus appréciées au monde à l’horizon 2026 ». Il a décliné mardi à Rabat un ambitieux Plan d’action « Light in action », en présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et devant les professionnels du secteur. « Ce Plan d’action repose sur quatre piliers: le marketing, le digital, l’aérien et la distribution », a d’emblée annoncé Adel Faker, aux commandes de l’ONMT depuis le 21 juin 2018.
Sur le plan communication, rien à dire. En bon marketeur, M. Faker joue bien son rôle: vendre la destination Maroc à l’étranger. Il a d’ailleurs roulé sa bosse un peut partout à travers le monde, sans que la « destination Maroc » dotée de mille et un atouts naturels et humains ait réellement atteint l’effet escompté. 17,5 millions d’arrivées touristiques d’ici trois ans, les 5 millions de MRE y inclus, ce n’est pas assez, d’autant moins qu’en 2001, la Vision 2010 tablait déjà sur 10 millions de touristes, sans parler de la Vision 2020, et tout, et tout.
Mais passons, car la Feuille de Route 2023-2026 passe à la trappe une question fondamentale. Le tourisme domestique, faut-il l’occulter?, demeure le grand oublié de la stratégie du ministère de tutelle et… de l’ONMT. Une absence qui contraste de manière flagrante avec l’engagement du gouvernement Akhannouch à placer le citoyen au coeur de toute stratégie de développement. A se demander où donc est passé le slogan d’ « Etat social » scandé par l’actuel Exécutif!
Deux décennies après le lancement du programme « Kounouz Biladi », qui s’est d’ailleurs révélé être un retentissant fiasco, il est désolant que nos « fins stratèges » continuent de tourner le dos aux familles marocaines qui, à défaut d’infrastructures d’accueil adaptées à leurs bourses, sont orientés, en majorité, vers les appartements de location!!!
En effet, les Marocains « méritent mieux » que des promesses mirobolantes.
