Le nouveau numéro du magazine des Forces Royales Air « l’Espace marocain », consacre tout un dossier aux systèmes d’aéronefs sans pilote, également appelés « UAS: Unmanned Aircraft System » ou « les systèmes drones ».
Le Maroc a acquis une supériorité incontestée à l’échelle continentale dans l’intégration et (désormais) la fabrication de ces systèmes utilisés à des fins militaires (Attaque, Reconnaissance et Surveillance) et civiles (surveillance d’installations électriques, de voies ferrées ou de frontières, voire à des fins météorologiques ou d’évaluation des dommages après une catastrophe naturelle).
Selon « l’Espace Marocain », le marché des UAS connaît une croissance phénoménale, un essor axé sur le développement des objets connectés et des engins autonomes, qui a fortement contribué à la croissance du secteur des UAS civils professionnels.
Le Maroc, pionnier dans l’acquisition et l’utilisation des drones militaires
Les Forces armées royales ont assimilé très tôt l’avantage qu’offrent ces nouveaux systèmes d’armes, dont le rôle décisif a été mis en évidence lors de guerre de 2020 au Haut-Karabagh, remportée par l’armée l’Azerbaïdjan grâce aux Bayraktar TB2, star des drones turcs, et dont le Maroc possèderait une vingtaine d’unités.
Les FAR ont déjà acquis des drones Harfang (conçus spécialement pour des missions de reconnaissance) et Harop (drone suicide ou drone kamikaze), auprès d’Israel Aerospace Industries.
Les FAR ont aussi dans leur arsenal des drones Wing Loong-1 chinois, acquis suite à un don des Emirats Arabes Unis en 2020, complétés par une livraison récente du Wing Loong-2.
Le Maroc attend encore la livraison de drones américains MQ-9B SeaGuardian.
Le Maroc bientôt dans le select club des fabricants de drones
« Le Maroc cherche à développer une industrie militaire locale, notamment avec la fabrication de drones de renseignements et de combat », avait affirmé le ministre chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudyi, cité samedi dans un compte-rendu d’une réunion parlementaire.
Selon des sources médiatiques concordantes, le Maroc avait déjà signé un accord de coopération militaire avec Israël portant sur la création, in situ, de « deux unités industrielles de fabrication d’avions sans pilotes ».
L’installation des ces unités et bien d’autres permettront au Maroc d’être autosuffisant en armement et devenir à terme un pays exportateur d’armes.
