Les agissements de certaines parties au sein du Parlement Européen (PE) contre le Maroc relèvent de l’ingérence dans les affaires intérieures des Etats, a affirmé, mercredi à Rabat, le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami.
« Cette ingérence ne repose pas sur des principes ou des valeurs mais elle est motivée par des intérêts conjoncturels et menée par des lobbies qui s’activent davantage avec la hausse des prix de l’énergie », a souligné M. Talbi Alami lors d’une conférence-débat et d’information consacrée aux attaques hostiles, flagrantes et répétées contre le Royaume par le PE et organisée par les deux Chambres du parlement marocain.
L’attitude d’un courant politique au sein du PE est aux antipodes des relations entre le Maroc et l’UE, du statut avancé du Royaume auprès de l’Union et de toutes les positions et déclarations de responsables européens, a-t-il ajouté.
Cet agissement est également contraire à l’esprit du partenariat Maroc-UE, un partenariat portant sur des questions stratégiques pour l’avenir de la région et du monde (lutte contre le terrorisme, gestion de la migration, dérèglements climatiques, paix), dans lesquelles le Maroc assume de grandes responsabilités, a précisé M. Talbi Alami.
Il a, dans ce sens, rappelé que la Chambre des Représentants est liée par un projet de jumelage institutionnel avec sept parlements européens, financé par l’UE, notant qu’il s’agit du deuxième jumelage financé par l’UE en signe de considération à la démocratie marocaine après un premier projet ayant lié la Chambre à cinq parlements européens.
« Il s’agit de jouer avec le destin des pays et de s’adonner à des comportements infantiles », a-t-il martelé, relevant que les relations de partenariat doivent être basées sur la clarté, la confiance et le respect mutuel et non sur la tutelle et le mépris et le dénigrement des institutions partenaires.
Cette rencontre, organisée par les deux Chambres du Parlement, examinera les soubassements des attaques méthodiques et des agressions mensongères relayées par le PE contre le Royaume de manière systématique et assumée.
Elle connaît la participation de parlementaires, de représentants de la société civile, d’experts et de juristes, qui aborderont l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme, les visées contre l’intégrité territoriale du Royaume ou encore l’exploitation sournoise de l’affaire Pegasus.