Le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey, a salué, jeudi à Rabat, la contribution « essentielle et importante » du Maroc à la mise en œuvre du contenu de l’agenda de la « décennie des racines africaines et des diasporas africaines 2021-2031 ».
S’exprimant à l’ouverture des travaux du Forum de Rabat sur la réduction des coûts de transferts de fonds de la Diaspora africaine, M. Dussey a indiqué que le « Maroc a fourni des efforts essentiels et importants afin de mettre en œuvre l’agenda 2021-2031 » et a également joué un rôle important dans toutes les activités liées à la diaspora africaine.
Cette rencontre intervient dans un contexte international caractérisé par de multiples incertitudes et défis, a relevé le chef de la diplomatie togolaise, notant que « ce forum constitue une occasion privilégiée pour renforcer les cadres de dialogue en ce qui concerne les actions à mener » pour réduire les coûts de transferts de fonds de la diaspora.
Il a également souligné la nécessité de soumettre des propositions concrètes à l’issue du Forum, en mettant notamment l’accent sur des solutions technologiques innovantes qui contribueraient à réduire les coûts et à encourager les immigrés à investir dans les économies des pays d’origine.
Le ministre a par ailleurs annoncé l’intention du Togo d’organiser en 2024 un congrès panafricain traitant des divers aspects économiques et politiques des diasporas africaines.
De son côté, la ministre auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, chargée des Sénégalais de l’Extérieur, Annette Seck, s’est félicitée de l’organisation de ce forum qui « vient à point nommé », mettant l’accent sur les recommandations fortes qui seront fournies à l’issue du Forum et qui seront portées par l’Union Africaine pour que tous les goulots qui pourraient survenir et impacter négativement la mise en place de nouveaux supports puissent être évités, et permettre ainsi, de capitaliser au mieux sur ces transferts.
Mme Seck a également indiqué que la problématique de la réduction des coûts de transferts de fonds de la Diaspora africaine est importante pour toute l’Afrique, ajoutant qu’il « suffit d’entendre les volumes de ces transferts pour savoir que ce sont des montants extrêmement importants ».
Des efforts énormes restent encore à faire, a-t-elle noté, car « cette diaspora paye en l’absence de support adéquat, le prix fort de ces transferts de fonds, en profite très peu et les pays d’origine, encore moins », notant que ces transferts, non seulement coûtent extrêmement chers à l’Afrique, mais également ne profitent pas aux investissements et n’apportent pas de valeur ajoutée à l’économie des pays concernés.
Co-présidé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains Résidant à l’Étranger, Nasser Bourita et son homologue togolais, Robert Dussey, ce forum se tient avec la participation des représentants de la Commissaire de l’UA au Développement, au Commerce, à l’Industrie et aux Mines, la Commissaire de l’UA à la santé, aux Affaires Humanitaires et développement sociale ainsi que le Directeur des Citoyens et de la Diaspora de l’UA (CIDO) mais également les représentants des partenaires et institutions financières de l’Afrique, notamment la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, le FMI, la Banque Européenne d’Investissement et la Banque Européenne pour la reconstruction et le développement.
Le Forum, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’agenda 2021-2031 sur « les racines africaines et la diaspora africaine », vise à mener une réflexion d’ensemble sur les leviers et mesures à même de soutenir la dynamique des flux de transferts de fonds de la diaspora africaine tout en accélérant les efforts de réduction des coûts y associés, pour s’aligner sur les Objectifs de développement durable de 2030 (ODD) et l’objectif 20 du Pacte Mondial pour des Migrations sûres, ordonnées et régulières (rendre les envois de fonds plus rapides, plus sûrs et moins coûteux et favoriser l’inclusion financière des migrants).