Six militaires accusés de « meurtre et torture » contre des auteurs et commanditaires présumés d’une « tentative » de coup d’Etat à Sao Tomé-et-Principe ont été placés en détention provisoire, a indiqué mercredi le parquet général dans un communiqué.
Le Premier ministre de ce pays, Patrice Trovoada, avait annoncé le 25 novembre que l’armée avait déjoué une tentative de coup d’Etat dans ce petit archipel lusophone du golfe de Guinée.
Quatre assaillants avaient été capturés après six heures d’échanges de tirs au quartier général de l’armée dans la capitale Sao Tomé, ainsi que deux « commanditaires » arrêtés plus tard chez eux, dont l’ex-président de l’Assemblée nationale sortante et opposant Delfim Nevès, avait indiqué alors le chef du gouvernement.
Deux jours plus tard, l’armée annonçait que trois des quatre assaillants avaient été tués dans une « explosion », et que 12 militaires ayant « participé » à la tentative de putsch avaient été arrêtés.
Le parquet général avait alors annoncé l’ouverture de deux enquêtes, l’une sur l’attaque du QG de l’armée, et l’autre sur « des actes cruels et inhumains », présumés commis par des militaires sur des hommes accusés par le Premier ministre d’être les commanditaires du « coup d’Etat ».
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, le procureur général a indiqué que neuf personnes « ont été placées en détention provisoire », dont « six militaires », poursuivis pour « meurtre et torture » dans le cadre de la deuxième enquête sur les « décès survenus à l’intérieur des installations militaires ».
Il ajoute que 17 autres personnes sont également détenues, mais « soumises à des mesures coercitives moins sévères ».