Maintenant que notre équipe nationale de football a terminé son beau parcours au Mondial-2022, il va falloir qu’on se dise quelques vérités. La première, faut-il le cacher?, est qu’on n’a pas su accompagner la réussite de notre valeureuse équipe, si inédite soit-elle. La fatigue que nos joueurs ont accusée lors de leur demi-finale contre la France (2-0) ou, encore ce samedi, lors du match de classement contre la Croatie (2-1), est peut-être aussi de « notre » faute.
Loin de nous l’idée de gâcher la fête collective, mais il faut bien s’avouer que, par un excès d’ « amour » et parfois d’ « opportunisme », on a exercé une pression supplémentaire sur notre sélection nationale. « Le moteur a cassé! », a fini par dire le sélectionneur national Walid Regragui, à l’issue du 7è et dernier match de cette Coupe du monde.
On ne savait pas jusqu’où notre équipe pouvait allait trop loin, et voilà que certains criaient déjà victoire. On parle d’abord de ces médiocrates (« غرارين عيشة ») qui, sur les plateaux de télévision ou dans les colonnes des supports « www.compliment.ma », ont rivalisé de flagorneries, sans peut-être réaliser que l’éloge mal placé peut devenir parfois contreproductif, et donner un effet inverse du résultat communément espéré. « Sauvez-nous de cet amour cruel! », avait lancé le poète palestinien Mahmoud Darwich, après avoir été excédé par les laudateurs.
On parle aussi de certains opportunistes qui, sous couvert d’encourager les Lions de l’Atlas, au mieux ont tenté de tirer la couverture médiatique vers eux, au pire, ont marchandé sur les billets de matchs ! On vous fait grâce de cette auto-mise-en scène ridicule à laquelle se sont livrés d’autres, qui se sont invités parmi le public sur les gradins, parfois même dans les vestiaires des joueurs, pour afficher ostensiblement leur patriotisme de circonstance.