Le Département d’État américain place l’Algérie «sous surveillance spéciale» en raison de «graves violations de la liberté de religion»

L’Algérie caracole à nouveau en tête du triste palmarès des pays placés par le Département d’État américain sous « surveillance spéciale » pour avoir commis ou toléré de graves violations de la liberté de religion. C’est la deuxième fois consécutive que le Département d’État américain épingle l’Algérie dans son rapport annuel consacré à la liberté religieuse dans le monde. 

Le fait que l’Algérie soit encore une fois désignée d’un doigt accusateur renseigne sur l’absence de changements quant à la sombre situation de la liberté de religion. En 2021, l’intolérance religieuse régnant dans ce pays s’est lamentablement amplifiée, tant et si bien que les minorités religieuses ont souffert le martyre pour pratiquer leur foi. Un constat amer et sans appel, établi notamment par les responsables catholiques. « L’archidiocèse d’Alger n’a pas pu trouver une personne disposée à graver une croix sur la pierre tombale à Alger de l’archevêque Henri Teissier, décédé à Oran en décembre 2020 », citent-ils en exemple. Ils déplorent également  « l’absence de contact avec la Commission nationale pour le culte non-musulman, malgré son mandat légal de travailler avec eux sur l’enregistrement ». 

S’ajoutent à cela les signalements portés par les responsables religieux et de la société civile, concernant les obstacles officieux, fondés sur la religion, auxquels se heurte la communauté juive pour obtenir un emploi dans le secteur public et à des difficultés administratives lorsqu’elle travaille avec la bureaucratie.

L’impunité dans laquelle s’inscrivent ces violations, est renforcée par l’absence de dialogue du gouvernement algérien avec sa population et ses partenaires internationaux sur ce sujet.

Les persécutions des minorités religieuses et les exactions commises en outrage à la liberté de croyance en général, constituent une véritable constante du régime algérien qui se démarque par ses manquements répétés aux droits de l’Homme, poussant toujours plus le pays vers une voie destructrice. 

L’absence de liberté religieuse n’est que l’une des manifestations les plus visibles d’une longue série illustrant le bilan sombre de l’Algérie en matière des droits de l’Homme.