Racisme anti-Kabyle: le dérapage de trop de l’écrivain « algérien » Yasmina Khadra

Une vidéo de Yasmina Khadra, vieille de quinze ans, refait surface sur les réseaux sociaux et provoque un tollé en Algérie. En cause, une séquence où l’écrivain et néanmoins ancien officier de l’armée algérienne, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, renie aux Kabyles leur droit de revendiquer leur identité, leur culture et leur langue. L’auteur raconte que lorsqu’il constate que le lecteur porte un prénom à connotation maghrébine, il a l’habitude de lui demander d’où il vient, d’Algérie, du Maroc ou de Tunisie. « S’il dit je suis algérien, je signe, s’il dit je suis kabyle, je ne signe pas« , dérape-t-il, en surfant sur un nationalisme de pacotille, indigne d’un écrivain qui se revendique de l’universalité.

 

 

Un dérapage dont l’auteur de « L’imposture des mots » et « A quoi rêvent les loups » se serait certainement bien passé. Il a toutefois le mérite de nous édifier sur l’esprit délétère d’une « intelligentsia » algérienne devenue étrangement complice d’un régime militaire totalement ostracisant et férocement répressif envers une Kabylie dont le « délit », paraît-il, est d’exprimer un sentiment d’appartenance et de revendiquer des racines.

Pour conclure, juste une piqûre de rappel: Yasmina Khadra est né à Kenadsa, une commune saharienne située à 22 kilomètres de Béchar. Il lui aurait suffi de jeter un regard sur Wikipedia pour découvrir ou redécouvrir que Kenadsa, tout comme Béchar et Tindouf, étaient marocaines jusqu’en 1963, soit un an après le simulacre d' »indépendance » de l’Algérie.

De quelle Algérie parle-t-il, alors?