L’Union africaine suit avec une profonde préoccupation les informations faisant état d’une recrudescence des combats dans l’Etat régional éthiopien du Tigray, appelant à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel.
Dans un communiqué publié dimanche, le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, affirme suivre avec une profonde préoccupation les informations faisant état d’une recrudescence des combats dans la région du Tigray en République fédérale démocratique d’Éthiopie, tout en appelant à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et la reprise des services humanitaires.
Le Président de la Commission exhorte les parties à renouveler leur engagement au dialogue conformément à leur accord pour des pourparlers directs qui seront convoqués en Afrique du Sud par une équipe de haut niveau dirigée par le Haut Représentant de l’UA pour la Corne de l’Afrique et soutenue par la communauté internationale.
L’invitation de l’UA à des pourparlers de paix en Afrique du Sud intervient à un moment où les hostilités ont repris depuis des semaines après une trêve de quelques mois ce qui a suscité des réactions de l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine et les grandes puissances qui ont appelé à la cessation immédiate des combats et au retour aux pourparlers pour mettre fin à ce conflit.
L’Etat régional du Tigray était en proie à un conflit depuis novembre 2020, lorsque l’armée fédérale éthiopienne avait mené une offensive contre les rebelles du front de libération du peuple du Tigray (TPLF), après avoir attaqué le Commandement Nord de l’armée éthiopienne et pris en otage plusieurs officiers supérieurs.
Après une présence de huit mois au Tigray, le gouvernement fédéral avait décrété un cessez-le-feu unilatéral et inconditionnel et décidé de retirer ses troupes de la région.
Depuis cette date, le gouvernement éthiopien ne cesse de dénoncer les atrocités et les attaques commises par les rebelles du TPLF notamment dans les Etats régionaux voisins du Tigray, Amhara et Afar.
Son l’ONU, le conflit dans le nord de l’Ethiopie aurait fait plusieurs milliers de morts et plus de deux millions de déplacés.