« Polisario »: la dernière danse du coq égorgé

À la veille du début d’examen du nouveau rapport du SG de l’ONU par le Conseil de sécurité, lundi 17 octobre 2022, la milice séparatiste du « polisario » opte une nouvelle fois pour « l’escalade ». Dans une lettre adressée le 14 courant au SG de l’ONU, le chef de la milice à la solde d’Alger, le dénommé Brahim Ghali, a exprimé son rejet total des observations et recommandations émises par M. Guterres dans son nouveau rapport sur la situation au Sahara.

Sur le volet militaire, la bande séparatiste refuse de lever les restrictions imposées au mouvement du personnel de la Minurso, prenant ainsi rebours la volonté du SG de l’ONU et celle du Conseil de sécurité qui, dans la précédente résolution (2602), lui ont clairement enjoint de coopérer pleinement avec la mission onusienne chargée de la surveillance de l’accord de cesse-le-feu, rompu unilatéralement par le front séparatiste le 13 novembre 2020, suite à l’intervention pacifique des FAR pour libérer et sécuriser l’axe routier d’El Guergarat, vital pour le trafic commercial entre le Maroc et sa profondeur subsaharienne.

Le « polisario » prend prétexte des « raids » menés par les drones marocains mais veut passer à la trappe les véritables raisons de ces « raids » effectués pour faire respecter l’accord de cessez-le-feu, en vertu duquel la zone tampon est censée être fermée à tout mouvement, a fortiori les incursions des éléments de la soi-disant « armée sahraouie ». La thèse selon laquelle l’aviation marocaine ciblerait des « personnes civiles » est mensongère, de surcroît ridicule. Que viendraient faire des « camionneurs » algériens dans une zone marocaine évacuée par les FAR en 1991, justement pour éviter toute « friction » avec les mercenaires d’Alger et préserver l’accord de cessez-le-feu.

Le « polisario » veut imputer au Maroc la responsabilité de « la violation de l’accord de cessez-le-feu », mais oublie qu’il avait lui-même annoncé avoir rompu ledit accord en novembre 2020. Pour lui rafraîchir encore plus la mémoire, il n’est qu’à lui rappeler ces 1000 « communiqués de guerre » publiés à tout vent, et relayés à grand roulement de tambours par la machine de propagande algéro-séparatiste.

Sur le volet politique, le « polisario » annonce aussi son opposition à la recommandation de M. Guterres intimant à « toutes les parties » (« ALL PARTIES CONCERNED ») de prendre part aux pourparlers quadripartites que son Envoyé personnel, Staffan de Mistura, se prépare à relancer, selon le même format initié en 2018 par son prédécesseur, Horst Köhler. Le « polisario » persiste à vouloir « bilatéraliser » le conflit avec le Maroc, alors qu’il n’est qu’une marionnette aux mains de la junte algérienne, principale partie à ce conflit qu’elle a inventé de toutes pièces pour tenter de nuire aux intérêts supérieurs de son voisin de l’ouest, le Maroc.

Dans ce même esprit de surenchère inutile, le « polisario » annonce son rejet de la recommandation du SG de l’ONU précisant que les pourparlers quadripartites (Maroc, Algérie, « polisario » et Mauritanie) devront se tenir conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021). « À cette fin, j’exhorte toutes les parties concernées à faciliter la tâche à mon Envoyé personnel avec un esprit ouvert, et de renoncer aux conditions préalables à la reprise du processus de dialogue politique. En guidant les approches présentes et futures, il convient de tenir dûment compte des acquis créés par mes précédents Envoyés personnels dans le cadre des résolutions existantes du Conseil de sécurité », a affirmé M. Guterres, dans son nouveau rapport sur la situation au Sahara.

Alors que le Conseil de sécurité a enterré depuis 2002 la thèse du « référendum d’autodétermination » et prône depuis « une solution réaliste, pragmatique et durable au conflit », seul le polisario et son mentor algérien continuent de se cramponner à « l’option référendaire » éculée, impraticable de l’aveu même de l’ONU.

Face à cette rhétorique creuse et stérile, il est clair que le Conseil de sécurité doit faire preuve de davantage de fermeté envers Alger et son proxit séparatiste.