L’Occident vent debout contre le séparatisme

L’Occident sonne la charge contre les « référendums d’autodétermination » prévus ce vendredi par les autorités séparatistes pro-russes de Donetsk et Lougansk, dénonçant d’une même voix un plan sournois mijoté à Moscou pour annexer ces deux régions ukrainiennes. Depuis New York, où se tient la 77ème Assemblée générale de l’ONU, les dirigeants occidentaux, européens et américains,  se sont relayés pour dénoncer qui « une provocation supplémentaire » et « une parodie » (Emmanuel Macron, président français), qui des « référendums fictifs inacceptables » (Olaf Schulz, chancelier allemand), qui des « simulacres de référendums » (Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche), qui « une violation flagrante du droit international » (José Manuel Albares, MAE espagnol, et Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan)… 

 

 

 

 

À toute chose malheur est bon, est-on tenté d’écrire. La bonne chose dans la crise ukrainienne (serait) d’avoir ouvert les esprits et dessillé les yeux sur ce slogan scélérat qu’est le « droit des peuples à l’autodétermination », souvent instrumentalisé pour tenter de porter atteinte à la souveraineté et à l’unité territoriale des États.   

Aussi devrait-on accueillir ce « sursaut » anti-référendaire avec prudence, l’interprétation occidentale de ce « droit » hérité de la lointaine époque des « guerres d’indépendance »  ayant souvent été asymétrique, voire biaisée.

Il s’agit ici d’Ukraine, théâtre périlleux de la rivalité entre la Russie et l’Otan. 

La dynamique vertueuse enclenchée par l’offre d’autonomie marocaine pour le Sahara, ne devrait donc pas nous pousser à baisser la garde. Il faut saisir cette opportunité pour marquer davantage de points contre le voisin de l’est, qui semble lui aussi tirer ses marrons du conflit russo-ukrainien et ses retombées économiques pour retrouver sa capacité de nuisance. Enhardi par la hausse des prix des carburants, la junte algérienne fait miroiter à nouveau pétro et gazo-dollars pour tenter de rallier les pays les plus vulnérables. Le cas de la Tunisie qui n’a pas résisté à l’attrait du chèque de 300 millions d’euros, ne devrait pas avoir de « réplique » ailleurs.