Le Maroc a souligné, mercredi à New York, la nécessité de renforcer le rôle de la médiation dans la prévention et l’atténuation des crises humanitaires et d’améliorer les conditions de vie des populations civiles dans les zones de conflits.
A cet égard, le Royaume a procédé à une médiation directe, sous la Supervision personnelle de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, avec les États-Unis d’Amérique, qui a conduit à l’ouverture du poste-frontière Allenby/Roi Hussein, reliant la Cisjordanie et la Jordanie, a rappelé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, qui s’exprimait lors de la 12ème réunion ministérielle du Groupe des Amis de la médiation de l’ONU.
Le Maroc reste attaché au rôle central de l’ONU pour assurer la paix et la sécurité internationales, a ajouté le ministre lors de cette rencontre tenue en marge de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Il a noté que, dans le contexte international actuel et à la lumière de la prévalence des conflits dans les relations internationales, « la médiation demeure l’un des outils les plus importants à notre disposition pour prévenir et résoudre les conflits ».
Lorsqu’elle est utilisée pour prévenir un conflit, la médiation est très utile pour prévenir et atténuer les crises humanitaires complexes, ajouté M. Bourita.
Rappelant que l’objectif primordial de tout processus de médiation est de parvenir à des solutions politiques viables aux conflits, le ministre a relevé que bien que la médiation peut être déterminante dans la résolution de crises humanitaires spécifiques dans le cadre de conflits plus vastes, « nous devons garder à l’esprit les effets néfastes de la prolifération des initiatives sur la perspective de résolution des conflits ».
Ainsi, a expliqué le ministre, l’accent devrait être mis sur l’engagement des parties impliquées dans un conflit à rechercher un règlement politique définitif et les tenir responsables s’ils échouent à le faire. « Ceci ouvrira la voie à la reconstruction post-conflit », a ajouté M. Bourita.
La garantie d’une médiation réussie et de l’atténuation des crises humanitaires complexes constitue la division efficace du travail entre les médiateurs de l’ONU et les agences spécialisées des Nations Unies, ainsi qu’une claire démarcation entre la voie politique et celle humanitaire, a souligné le ministre.
A cet égard, M. Bourita a affirmé que les opérations de maintien de la paix, en particulier, pourraient être plus adaptées à cette fin.
Et de rappeler dans ce contexte que le Maroc fournit une aide humanitaire directe, dans le cadre de sa participation aux opérations de maintien de la paix dans la République centrafricaine et la République Démocratique du Congo.
Le ministre a aussi souligné lors de cette réunion, convoquée par la Turquie et la Finlande, que le Maroc est prêt à continuer à travailler avec des États partageant les mêmes visions pour faire de la médiation un outil plus efficace de prévention et de résolution des conflits, qui, à son tour, créera les conditions propices à la paix, la sécurité et le développement.
Le Maroc est un membre du Groupe des amis de la médiation de l’ONU, qui a été créé le 24 septembre 2010 pour promouvoir et faire progresser l’utilisation de la médiation dans le règlement pacifique des différends, la prévention et la résolution des conflits.