Sonnée par la lettre adressée par la diaspora algérienne au président français, au sujet de la répression continue du Hirak populaire, la junte au pouvoir a actionné d’obscures organisations pour demander à ce dernier, attendu le 25 août à Alger, de « faire taire » le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) et le Rachad islamique, basés en France, sous prétexte qu’il véhiculent « un discours de haine et d’incitation au terrorisme » et… de faire le jeu du « voisin du mal le Maroc »!
« Nous demandons au Président de la République française d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de ces organisations suspectes soutenues par les milieux de l’argent sale, des organisations terroristes internationales et le voisin du mal « le Maroc » », peut-on lire dans cette contre-pétition rendue publique par les officines « si viles » de la mafia en uniforme, à l’issue d’une réunion tenue le 22 août 2022.
Il s’agit d’une « pétition » parallèle à celle lancée, le 21 août, au nom de la diaspora algérienne, où le président français avait été interpellé sur « la stratégie de la terreur » suivie par la junte pour réduire au silence les manifestations enclenchées en février 2019, pour revendiquer le retour des militaires à leurs casernes, préalable incontournable à l’instauration d’un État réellement civil et démocratique.
Face à ces revendications légitimes du peuple algérien, le régime vert-kaki tente de faire diversion en agitant l’épouvantail du Maroc, -« ennemi classique » selon les termes du chef de la junte Said Chengriha, et de ses soi-disants « instruments », le MAK et le Rachad islamique, accusés abusivement d' »incitation au terrorisme »!