Vidéo. Parade militaire à Alger: un show off local (décryptage)

Le défilé militaire organisé ce mardi 5 juillet à Alger, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance de Algérie, n’a impressionné personne; destiné à la consommation intérieure, il n’a même pas épaté la galerie. Seul fait retentissant, il relève du self-service: Saïd Chengriha s’est auto-promu général d’armée! Il s’est auto-octroyé une 5ème étoile, ce qui lui laisse la voie grande ouverte pour devenir maréchal et, peut-être, président, même s’il l’est de facto déjà! Le vrai détenteur des clefs du palais présidentiel El Mouradia, c’est lui, et seulement lui. 

 

 

Pour le défilé, présenté comme le premier du genre depuis trente ans, ce n’est ni plus ni moins qu’un show off local. Et ce n’est surtout pas cette faible représentation étrangère qui dira le contraire. Admirez cette annonce de l’APS: « Ont assisté à ce défilé, en qualité d’invités d’honneur, les chefs d’Etat de la Tunisie, de la Palestine, du Niger, de la République démocratique du Congo, de l’Ethiopie, ainsi que des représentants de certains pays frères et amis ». Entendez l’Afrique du sud, le Venezuela, Cuba, alliés traditionnels de la junte, qui se sont contentés d’une représentation de faible niveau. 

Autant dire l’isolement international croissant du régime vert-kaki, aggravé déjà par sa rupture de ban avec son peuple.

Trois ans après le déclenchement du « Hirak » algérien, dont la première étincelle a jailli en février 2019 depuis la ville de Kharrata (Bejaïa), le peuple algérien revendique toujours « une deuxième indépendance », celle qui l’affranchira du joug de l’Armée et de l’ancien régime.

Une revendication populaire que la dictature militaire algérienne ne saurait camoufler par le recours à des feux d’artifice.