Le Directeur général de la Sûreté nationale, M. Abdellatif Hammouchi, a affirmé que chaque 16 mai est un rendez-vous renouvelé pour commémorer l’anniversaire de la création de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et une fête annuelle permettant d’évoquer les sacrifices généreusement consentis par la première génération de policières et policiers qui ont contribué à l’édification et au développement de ce corps national.
Le 16 mai offre également une occasion périodique pour célébrer les réalisations accomplies en matière de sécurité et prospecter les projets convenus au service de la sécurité de la Patrie et des citoyens.
Dans une lettre d’orientation à l’occasion de cet anniversaire, M. Hammouchi a souligné que cette date intervient cette année après le mois sacré du Ramadan, la joie de l’Aïd Al Fitr et les bienfaits du mois de Chawal, conférant aux festivités une dimension religieuse, empreinte de loyauté, de sincérité et de constance du Pacte national, au service des constantes, des valeurs sacrées et des institutions constitutionnelles de la Nation.
En cette heureuse occasion, imprégnée de nationalisme sincère, M. Hammouchi a imploré le Très-Haut de préserver la famille de la Sûreté nationale tout entière et d’accorder réussite à ses éléments, en activité ou retraités, ainsi qu’à leurs membres de famille, pour le bien de la Patrie et des citoyens, sous la conduite éclairée de SM le Roi.
Cette commémoration intervient également dans un contexte marqué par le maintien en vigueur de l’État d’urgence sanitaire, ainsi qu’à la lumière de l’adhésion des services de la Sureté nationale à l’effort public visant à atténuer les incidences et effets de la pandémie, « ce qui nous impose de respecter les mesures préventives, à même d’enrayer la propagation du virus », a-t-il ajouté. D’après M. Hammouchi, la célébration de la création de la DGSN va bien au-delà des dimensions de la commémoration d’un anniversaire ou encore du lien entre une histoire glorieuse et un avenir prometteur, mais constitue une occasion annuelle pour procéder à une auto-évaluation des réalisations accomplies au service des questions sécuritaires de la Patrie et des citoyens, prospecter les futurs projets, relever les défis et aplanir les contraintes.
Au cours de l’année dernière, a-t-il précisé, la DGSN a veillé à poursuivre l’effort d’appui aux mécanismes de répression du crime et de renforcement de la dimension préventive de la police de secours, à travers la généralisation des brigades anti-gangs et des brigades régionales des artificiers au niveau de plusieurs commandements. La salle de pilotage et de coordination à la préfecture de police de Casablanca a été également mise en place et les laboratoires de police ont été améliorés de sorte à mettre les sciences et techniques digitales ainsi que les nouvelles technologies au service de la justice et des investigations pénales.
M. Hammouchi a ensuite souligné que les services de la DGSN ont réalisé une grande avancée en matière de consécration et de consolidation de « l’identité numérique », qui fait partie des fondements de la transition numérique voulue par le Maroc.
A cet égard, il a affirmé que les services de police se sont ouverts sur plusieurs partenaires institutionnels et travailleurs des professions libérales, afin de leur permettre de bénéficier des services de la carte nationale d’identité électronique, ce qui a un impact positif sur le citoyen que ce soit pour établir la preuve d’identité à distance ou garantir la sécurité des transactions et des documents.
La DGSN a veillé également à faire de l’avancement de grade un mécanisme régulier intervenant annuellement à une date précise, afin de garantir la promotion professionnelle sur la base de critères d’évaluation et de notation objectifs, tout en préservant les concours professionnels internes et externes de toutes formes de fraude, de manière à consacrer la compétence et le mérite en tant que conditions pour accéder à la fonction sécuritaire et avoir l’honneur de servir la sécurité des citoyennes et des citoyens, a dit M. Hammouchi.
« Il s’agit là de quelques exemples seulement de ce qui a été réalisé et de ce que nous nous engageons à matérialiser dans le futur proche, que ce soit au niveau du développement des mécanismes d’action et de la modernisation des méthodes de travail ou sur le plan de la promotion de la situation sociale des fonctionnaires, en vue de leur garantir un climat professionnel et social intégré, à même de leur permettre de remplir de manière idoine leurs nobles missions vis-à-vis de la Patrie et du citoyen », a-t-il relevé.
D’autre part, le directeur général de la DGSN a affirmé que la moralisation de l’institution sécuritaire “n’est pas un simple slogan de circonstance, et ne se traduit point en des mesures et initiatives isolées, mais s’érige bel et bien en mode de gouvernance durable et en choix institutionnel immuable et systématique, en étroite corrélation avec la forte volonté de l’État de lier la responsabilité à la reddition des comptes et de mettre fin à l’ensemble des crimes de corruption financière”.
Partant de là, la DGSN s’engage, avec une détermination infrangible, à poursuivre les mesures d’audit, de vérification et d’enquête sur toutes les irrégularités éventuelles, et au sujet de l’ensemble des dénonciations relatives à la corruption financière, a-t-il assuré, notant que la DGSN est convaincue que la gouvernance, la moralisation et la corrélation responsabilité-reddition des comptes sont la voie la plus efficace et le meilleur moyen pour développer le service public de la police et le doter de la capacité à relever les défis sécuritaires accélérés.
Après avoir mis en avant le lien entre l’action de la DGSN et celle des institutions garantes des droits et des libertés des citoyens, après que le législateur a conféré à ses fonctionnaires de nouvelles prérogatives qui régissent plusieurs libertés dans le cadre de la loi comme la garde à vue, les perquisitions de domiciles, la saisie des biens et des avoirs provenant d’actes criminels, l’interception des communications, M. Hammouchi a indiqué que la Direction générale a veillé à prémunir ses mesures par une série de formalités et de garanties outre celles prévues par la loi en vue de s’assurer de leur mise en œuvre dans le cadre de la loi et loin de tout abus.
M. Hammouchi a ajouté à cet égard que la consécration de la culture des droits de l’Homme au sein de la fonction sécuritaire ne s’est pas limitée uniquement à « l’humanisation des mesures préventives prévues par la loi », mais également à travers la formation des cadres de police et l’éducation aux droits de l’Homme, pour que les membres de ce corps puissent s’approprier cette culture de servir le citoyen et d’appliquer d’une manière saine et rigoureuse la loi sans manquements ni excès.
Il a relevé à ce propos que la DGSN demeure très attachée à défendre les fonctionnaires de police et à activer les mécanismes du principe de protection de l’État, contre toutes les agressions physiques et verbales qu’ils subissent lors de l’exercice de leurs fonctions, à condition que leurs interventions s’inscrivent dans le cadre de ce qui est permis par la loi.
M. Hammouchi a appelé l’ensemble des responsables sécuritaires, que ce soit au niveau central ou régional, à assurer les fonctions de supervision, d’encadrement, d’orientation et de redressement, et d’ouvrir les voies de communication avec les agents travaillant sous leur autorité hiérarchique afin de les aider à surmonter tous les problèmes et défis liés à l’exercice de leur fonction.
D’autre part, M. Hammouchi a affirmé que la DGSN aspire à mettre en œuvre nombre de projets structurants avec une multitude d’objectifs et de finalités. « Ces projets visent à développer l’infrastructure informatique des services de sûreté, à moderniser les mécanismes d’enquête pénale et à améliorer la formation policière, ce qui se reflétera au niveau de l’efficience et de la qualité de l’offre de sûreté fournie aux citoyens ».
« Les services de la Sûreté nationale misent sur ses ressources humaines et sur les compétences de celles-ci, pour mettre en exécution ces projets et plans ambitieux, étant donné que l’élément humain qualifié en termes de connaissances et de pratiques et bien encadré par la hiérarchie directe, demeure la pierre angulaire de toute politique liée à la sécurité publique », a ajouté le directeur général de la Sûreté nationale.
Par ailleurs, selon M. Hammouchi, la DGSN œuvre à développer et à diversifier ses approches de communication, et à raffermir son ouverture sur l’environnement sociétal, institutionnel et de service public, car consciente de que la communication est un prélude essentiel pour consacrer la transparence et renforcer la police citoyenne. Il s’agit également d’un pilier solide pour informer et dissiper les fake news et les rumeurs, devenues désormais une menace sérieuse faisant partie des défis découlant des nouvelles générations des guerres non conventionnelles.
Il a, pour conclure, réitéré ses remerciements et sa considération à l’ensemble des membres de la DGSN, pour leurs efforts et leur abnégation ainsi qu’a leurs louables services, saluant hautement leur esprit professionnel et leur sincère dévouement, les exhortant à persévérer sur cette voie au service de la sécurité de la Patrie et des citoyens, armés de la lumière du savoir, la force de la loi et la culture des droits humains.